THALES : Philippe Logak nommé PDG par intérim

27/11/2014 - 14:19 - Option Finance

(AOF) - Le Conseil d'Administration de Thales a confirmé la nomination de Philippe Logak au poste de PDG du groupe par intérim. Le secrétaire général de l'équipementier d'aérospatiale et de défense conserva cette fonction le temps de trouver un successeur à Jean-Bernard Lévy, parti diriger EDF. L'État, à travers l'Agence des Participations de l'Etat (APE), détient 26,39% du capital de Thales, et Dassault Aviation 25,30%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'un des leaders mondiaux de l'électronique de défense (radars, systèmes missiles, radios...) ; - Répartition équilibrée du chiffre d'affaires, à 49 % dans la défense et la sécurité, à 29 % dans l'aérospatial, à 11 % dans le transport et dans le nucléaire via la division DCNS ; - Groupe très international où la France compte pour 29 %, le reste de l'Europe pour 31%, l'Asie-Pacifique pour 19 %, l'Amérique du nord pour 11 % et le Moyen-Orient pour 6 % ; - Bonne visibilité de l'activité avec un carnet de commandes égal à deux ans de revenus, tiré par la demande des émergents, en forte croissance en 2014 ; - Très bonne rentabilité de la division aéronautique et fortes positions (1er mondial avec Siemens) en signalisation pour le transport ; - Renforcement des positions en cybersécurité (4 % du chiffre d'affaires) et sécurité des communications par rachat des activités d'Alcatel-Lucent ; - Politique active de R&D, pour 20 % des revenus ; - Entrée, en décembre 2013, dans l'indice CAC Next20, antichambre du CAC 40 ; - Situation financière très solide.

Les points faibles de la valeur

- Valeur sensible aux décisions politiques ; - Exposition aux coupes budgétaires dans les secteurs de la défense par les pays matures (40 % des ventes) ; - Positionnement encore trop faible aux Etats-Unis ; - Incertitudes sur l'avenir dans le groupe de la division DCNS, foyer de pertes pour le groupe ; - Croissance des ventes et contrôle des besoins en fonds de roulement jugés insuffisants par les analystes ; - Valeur relativement chère par rapport à son concurrent BAE Systems.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration ; - Sensibilité aux annonces des concurrents Finmeccanica et BAE Systems ainsi qu'à la la consolidation du secteur ; - Application du plan " Ambition Boost ", présentée en avril 2014 : marge opérationnelle entre 9,5 et 10 % en 2017/2018, grâce à la mutualisation des achats, aux gains de productivité dans l'engineering, à l rationalisation de l'immobilier et de l'IT ; part des prises de commandes des émergents à 30/40 % des ventes, contre 31 % en 2013 ; - Obtention de l'appel d'offres " drones tactiques " lancé prochainement par l'armée française et de commandes par le Qatar de frégates équipées de missiles Thalès ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une hausse de 5 à 7 % du résultat opérationnel ; - Valeur non opéable, avec deux actionnaires de concert, Dassault Aviation (25,5 % du capital) et l'Etat français, qui pourrait réduire sa participation, de 26,6 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Au premier semestre 2014, le chiffre d'affaires de l'industrie aéronautique française, qui représente toujours l'une des plus gros fortes contributions aux exportations françaises, a progressé de 4,3% par rapport au premier semestre 2013. Les ventes d'Airbus pèsent pour près de 50% de ces exportations. Le constructeur bénéficie de la hausse du transport aérien (+ 4,8% par an en moyenne), des besoins croissants en équipements neufs dans les pays émergents et du renouvellement de flottes, trop consommatrices de carburant, dans les pays matures. Sur le premier semestre 2014 ce sont néanmoins les ventes de satellites et d'hélicoptères qui sont devenues le moteur principal des exportations aéronautiques. Le dynamisme des exportations de satellites au Luxembourg, en Russie et en Inde, ainsi que les ventes d'hélicoptères en Angola, ont soutenu l'activité. Sur le plan mondial, Airbus et Boeing représentent désormais à eux deux 30% des profits du secteur (soient 26,4 milliards de dollars), contre 16% en 2007. Cette sensible progression provient essentiellement des progrès réalisés par l'avionneur français sur le plan de la rentabilité. FTB/ACT/