ALITALIA: l'appel d'offres est lancé

29/12/2006 - 10:40 - Option Finance

(AOF) - Le gouvernement italien a annoncé, hier soir, qu'il lançait un appel d'offres pour le rachat de ses parts dans Alitalia. Du 30 décembre 2006 au 29 janvier 2007, les candidats au rachat de 30,1% à 49,9% des parts de la compagnie aérienne devront ainsi manifester leur intérêt. Conformément à la loi en vigueur en Italie, le racheteur devra lancer une OPA sur l'ensemble de la société car il dépassera le seuil des 30% du capital. Les journaux locaux alimentent les rumeurs sur le nom des repreneurs potentiels ajoutant à leur longue liste le nom d'Alpi Eagle, compagnie locale soutenue par Benetton. Dans un entretien accordé à "La Tribune", le 11 décembre dernier, le Ministre italien des Transports, Alessandro Bianchi, indiquait que le gouvernement voulait revendre à un groupe italien appartenant au même secteur, tel Air One ou Meridiana, afin de constituer un groupe puissamment implanté dans la botte. Aujourd'hui, les journaux italiens continuent de citer les compagnies Meridiana ou Alpi Eagle comme repreneurs potentiels. Recherchant "de véritables entrepreneurs et non des financiers" qui souhaitent s'engager pour, au moins, deux ans en achetant ces titres, le Ministre exclut également de vendre la compagnie aérienne à des fonds d'investissement internationaux. De son côté, la Banca Intesa continue d'être citée dans la presse malgré le démenti apporté la semaine dernière. "Il Sole 24 Ore" avait publié une information selon laquelle un "méga-consortium" composé de Banca Intesa, Air One, le fonds d'investissement Management e Capitali et un "partenaire étranger", aurait pu reprendre la compagnie. Corrado Passera, administrateur délégué d'Intesa, avait déclaré à l'agence Reuters, que la banque italienne n'était intéressée en rien par ce rachat: "Il n'existe pas une telle possibilité", avait-il répliqué. Concernant le principal partenaire d'Alitalia, Air France, Alessandro Bianchi a été clair: "Air France aurait volontiers acheté Alitalia au prix le plus bas possible et elle en aurait fait sa compagnie régionale, avec seulement des vols Paris-Rome et Paris-Milan et des vols intérieurs, mais ce n'est pas la logique de l'opération que nous lançons, qui est de restituer à l'Italie sa compagnie nationale. Une pénalité de 200 millions d'euros en cas de sortie du pacte avec Air France ne ferait pas renoncer l'Etat italien à l'opération." (A.C-F)