NATUREX : résultats neuf mois décevants

28/11/2014 - 18:25 - Option Finance

(AOF) - Naturex a publié des résultats neuf mois qu'il qualifie lui même de "décevants" dans un contexte économique difficile. Le résultat net part du spécialiste français d'ingrédients naturels de spécialité d'origine végétale a reculé de 39,4% à 8,3 millions d'euros. L'Ebitda courant s'est établi à 13,4% à 35 millions pour un chiffre d'affaires en baisse de 1,7% à 238,4 millions. Il est ressorti stable à devises constantes. Naturex a expliqué que l'activité de la période s'était déroulée dans une conjoncture économique mondiale toujours difficile et aggravée principalement par des conditions de marché dégradées sur l'activité Nutrition & Health aux Etats-Unis. Elle a en outre été affectée par un environnement de change très défavorable. L'évolution du chiffre d'affaires à devises et périmètre constants est de -5%, dont la moitié est liée à l'effet Svetol aux Etats-Unis. Dans ce contexte, l'intégration de Vegetable Juices Inc. à compter du 1er juin a permis de limiter l'évolution négative du chiffre d'affaires. " Ces résultats sont dans la lignée de ceux annoncés au 1er semestre 2014 ; ils sont décevants car ils ne reflètent pas encore les premiers effets positifs des mesures prises dans le cadre de la structuration du groupe, occultés par la déception sur l'activité Nutraceutique aux Etats-Unis ", a déclaré Thierry Lambert, président du conseil d'administration.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

L'embargo russe sur les produits agricoles et agroalimentaires européens (excepté le vin), en vigueur jusqu' 8 août 2015 en réponse aux sanctions des pays occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne, pèse sur le secteur agro-alimentaire français. La France est le dixième fournisseur de la Russie, derrière l'Allemagne, la Pologne et devant l'Italie et l'Espagne. Selon le président du principal syndicat agricole, la FNSEA, le commerce agroalimentaire avec la Russie croît de 10% par an depuis une dizaine d'années et représente un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard d'euros. Cet embargo intervient alors que la situation est déjà difficile pour le secteur, qui a enregistré pour la première fois un net recul en volume de sa production au premier semestre 2014 (-2,2% contre + 0,6% en 2013), selon l'Insee. L'Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania) estime que, depuis le début de l'année, un millier d'emplois ont été supprimés. La situation est particulièrement critique dans les secteurs du porc et de la volaille. En cause, notamment, la guerre des prix, qui pèse sur la rentabilité. FTB/ACT/