Une semaine de Bourse - Un début d'année en repli malgré Mario Draghi

02/01/2015 - 17:48 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont fini en retrait une première séance de l'année pourtant marquée par les propos du président de la BCE qui ont alimenté les anticipations d'un assouplissement quantitatif. Au terme d'une journée aux allures de " tour de chauffe " avant le véritable départ de l'année boursière lundi prochain, le CAC 40 a cédé 0,48% à 4 252,99 points et le FTSE Eurotop 100 a reculé de 0,42% à 2 746,17 points. Wall Street recule de son côté de 0,22% vers 17h30. Les volumes sur les marchés sont restés faibles, de nombreux opérateurs étant encore en vacances. S'exprimant dans les colonnes du quotidien économique allemand Handelsblatt, Mario Draghi a déclaré que le risque (d'une déflation) n'est pas exclu mais qu'il est " limité ". Il a par ailleurs indiqué que la BCE était en pleine préparation technique pour ajuster début 2015 l'ampleur, le rythme et la nature des mesures qui seraient à prendre s'il devenait nécessaire de réagir à une trop longue période de faible inflation. Si ces déclarations n'ont pas soutenu les actions européennes, elles ont entraîné l'euro à un plus bas depuis juin 2010 et fait tomber les rendements d'Etat en Europe à de nouveaux plus bas historiques. Le 10 ans allemand est ainsi passé sous 0,5% tandis que le 5 ans est passé en territoire négatif pour la première fois de son histoire. Les taux d'emprunt à 10 ans de l'Espagne et l'Italie et de la France ont atteint de nouveaux plus bas niveaux historiques. Le rendement du papier français a reculé jusqu'à 0,784%. Les marchés actions ont été lestés par des statistiques décevantes pour le secteur manufacturier de la zone euro. La croissance de l'activité dans ce secteur en décembre s'est finalement avérée plus faible que prévu, a annoncé Markit. L'indice des directeurs d'achat du secteur manufacturier est en effet ressorti à 50,6 selon une version définitive, contre une estimation flash de 50,8 et 50,1 en novembre. Le consensus Reuters était de 50,8. Les commentaires du président du BCE ont cependant bénéficié aux valeurs bancaires. Crédit Agricole et Société Générale ont ainsi enregistré la première et la troisième plus fortes hausses de l'indice CAC 40, respectivement +1,30% et +1,06%. Les valeurs défensives ont pour leur part été reléguées en queue de l'indice. Essilor a perdu 1,81%, Air Liquide 1,41% et L'Oréal 1,36%. FTB/MAF/500