Rumeur : AIRBUS GROUP : record de livraisons en 2014

06/01/2015 - 17:02 - Option Finance

(AOF) - Airbus Group (+4,96% à 43,7 euros) enregistre la plus forte hausse du SBF 120, après l'annonce par diverses sources proches du groupe, d'un nouveau record de livraisons en 2014. L'avionneur avait livré 626 avions en 2013, son précédent record, et engrangé cette année-là 1 619 commandes brutes, soit un total net de 1 503 unités après annulations. Le groupe vise officiellement un nombre de livraisons à peu près similaire à celui de 2013 et a déjà assuré compter sur un nombre de commandes nettes supérieur à celui des livraisons. Airbus Group fera officiellement état de ses performances commerciales annuelles mardi prochain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un européen et numéro deux mondial de l'industrie aéronautique, spatiale et de défense, né de la fusion en 2000 du français Aerospatiale Matra, de l'espagnol Casa et de l'allemand Dasa ; - Réorganisation, depuis 2014, en 3 divisions : aéronautique civile avec Airbus, défense et espace par l'intégration dans une entité unique des activités dispersées entre Airbus Militaire, Astrium (leader européen des programmes spatiaux) et Cassidian (électronique de défense) et, enfin Airbus Helicopters qui remplacera Eurocopter ; - Secteur bénéficiant de fortes barrières à l'entrée et d'un bon " pricing power " ; - Carnet de commandes très élevé pour Airbus commercial, de 7,1 années de livraisons hors A 350 (soit 1 700 avions à fin 2013) et bonne visibilité avec une augmentation des cadences A 320 jusqu'en 2017 ; - Forte implantation dans les pays émergents (environ 50 % de l'activité) et auprès des compagnies aériennes de ces pays ; - Trésorerie importante alimentée par les avances sur commandes et le recul des provisions sur l'A380 et l'A 350 et capacité à maîtriser les coûts malgré l'augmentation des cadences de livraison ; - Retour de la distribution de dividendes et volonté affichée de retourner de la valeur aux actionnaires ; - Hausse sensible du flottant après les désengagements de Lagardère, de Daimler et la réorganisation de l'actionnariat.

Les points faibles de la valeur

- Activité encore trop dépendante d'Airbus (3/4 des revenus et 9/10èmes du carnet de commandes) ; - Forte exposition aux fluctuations de l'euro/dollar avec 60 % des ventes facturées en dollars américains pour une base de coûts majoritairement en euros ; - Fort impact des coûts de R&D, de près de 5 % du chiffre d'affaires, qui devraient cependant reculer vers 3 % après 2017/18 ; - A-coup en automne 2014 dans les commandes de l'A330 ; - Forte concurrence dans le spatial de la part de Space X ; - Valeur chère à ses plus hauts historiques et distribution jugée un peu faible par les analystes.

Comment suivre la valeur

- Performances étroitement liées à la santé des compagnies aériennes, en raison de l'importance de l'aviation civile dans l'activité ; - Spéculations sur une consolidation des activités spatiales, sur une prise de contrôle total du missilier MBDA et sur des acquisitions hors du marché européen ; - Poursuite du plan " Vision 2020 ", initié en 2009 et visant à un équilibre entre l'aviation commerciale et les autres activités, à un doublement à 25 % de la part des services dans le chiffre d'affaires, à un renforcement à l'international avec 40 % des approvisionnements hors Europe ; - A l'horizon fin 2017, premiers vols de l'A330neo, concurrent du Dreamliner de Boeing ; - Vers une cession, début 2015, des 46 % détenus dans Dassault Aviation, d'où des rumeurs de retour aux actionnaires ; - Obtention des certifications européenne puis américaine pour le nouvel avion civil A350 ; - Réalisation de l'objectif 2015 d'un contrôle de la dilution du programme A 350 et d'une marge opérationnelle comprise entre 7 et 8 % ; - Atteinte de l'objectif 2014 d'une stabilité des ventes et d'une croissance modérée de la marge opérationnelle ; - Restructuration du capital, réparti depuis juin 2013 entre l'Etat français (11,96 % via la Sogepa), l'état allemand (10,69 % via GZbv) et l'état espagnol (4,12 % via SEPI), réunis par un pacte d'actionnaires.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Au premier semestre 2014, le chiffre d'affaires de l'industrie aéronautique française, qui représente toujours l'une des plus gros fortes contributions aux exportations françaises, a progressé de 4,3% par rapport au premier semestre 2013. Les ventes d'Airbus pèsent pour près de 50% de ces exportations. Le constructeur bénéficie de la hausse du transport aérien (+ 4,8% par an en moyenne), des besoins croissants en équipements neufs dans les pays émergents et du renouvellement de flottes, trop consommatrices de carburant, dans les pays matures. Sur le premier semestre 2014 ce sont néanmoins les ventes de satellites et d'hélicoptères qui sont devenues le moteur principal des exportations aéronautiques. Le dynamisme des exportations de satellites au Luxembourg, en Russie et en Inde, ainsi que les ventes d'hélicoptères en Angola, ont soutenu l'activité. Sur le plan mondial, Airbus et Boeing représentent désormais à eux deux 30% des profits du secteur (soient 26,4 milliards de dollars), contre 16% en 2007. Cette sensible progression provient essentiellement des progrès réalisés par l'avionneur français sur le plan de la rentabilité. FTB/ACT/