Analyse clôture AOF France / Europe - Les marchés misent sur un soutien accru de la BCE

07/01/2015 - 17:56 - Option Finance

(AOF) - Après un début d'année difficile, les marchés européens ont repris leur marche en avant, soutenus par un repli plus important que prévu des prix à la consommation en zone euro le mois dernier. En effet, l'inflation, sur la période, est tombée en territoire négatif, une première depuis 2009. Un paramètre qui accentue davantage la pression sur la BCE pour qu'elle lance un programme de rachats d'obligations souveraines afin de soutenir l'activité dans la région. A la clôture, le CAC 40 et le FTSE Eurotop 100 ont respectivement progressé de 0,72% à 4 112,73 points et de 0,5% à 2 674,89 points. En Europe, Sainsbury (-2,26% à 229,30 pence) s'est replié au sein du marché boursier londonien à la suite de la publication d'un point d'activité trimestrielle aigre-doux. Si le troisième distributeur britannique a dévoilé une performance commerciale meilleure que prévu au troisième trimestre de l'exercice 2014-2015, il a également averti que le reste de l'exercice serait difficile en raison de la déflation des prix alimentaires. Eiffage (+4,2% à 42,285 euros) et Vinci (+3,69% à 45,705 euros) ont dominé le palmarès des hausses de l'indice SBF 120, bénéficiant de l'espoir d'un accord avec le gouvernement à propos des concessions autoroutières, qui éloignerait le scénario de leur rachat. Les négociations entre les deux parties auraient bien avancé, affirme Les Echos. Le quotidien révèle qu'un accord en 15 points devrait être conclu d'ici au 15 janvier afin de pouvoir appliquer une hausse des péages différente de celle qui est prévue au 1er février par les contrats actuels de concession. LDC (+0,01% à 134,29 euros) est demeuré stable après la publication d'un chiffre d'affaires neuf mois conformément aux attentes des analystes. Le spécialiste de la volaille a réalisé un chiffre d'affaires neuf mois (période de mars à novembre 2014), stable à 2,212 milliards d'euros. Sur le troisième trimestre, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 759,3 millions, en légère progression de 0,8%.

Les chiffres macroéconomiques

Au mois de décembre, l'indice des prix à la consommation a reculé de 0,2% après avoir progressé de 0,3% le mois précédent, selon la première estimation d'Eurostat, l'institut européen de statistique. Le consensus Reuters tablait sur une inflation de - 0,1%. Le taux de chômage est resté stable d'un mois sur l'autre en novembre dans la zone euro, à 11,5% de la population active, conformément aux attentes moyennes des économistes interrogés par Reuters. Aux Etats-Unis, 241 000 emplois ont été créés en décembre dans le secteur privé aux Etats-Unis, selon l'enquête ADP. Les créations d'emplois sont supérieures au consensus Reuters (+226 000) et à celles de novembre : 208 000. Le déficit commercial américain s'est élevé à 39 milliards de dollars en novembre, un chiffre inférieur au consensus Reuters de 42 milliards de dollars. Il avait atteint 42,2 milliards de dollars en octobre. Les minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed sortiront à 20h. A 17H45, l'euro cote 1,1817 dollar en baisse de 0,46%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5