SAFT remporte un "important contrat" en Chine

08/01/2015 - 10:59 - Option Finance

(AOF) - Saft, le spécialiste mondial de la conception et de la production de batteries industrielles de haute technologie, s'est vu confier un important contrat, sans que son montant ait été dévoilé, par CNR Changchun, le constructeur public chinois de matériel roulant, portant sur la fourniture de systèmes de batteries embarqués destinés aux rames de métro actuellement en construction pour Chengdu et Nanchang, deux villes émergentes chinoises. Saft assurera la fourniture de 156 systèmes de batteries à CNR Changchun sur une période de 16 mois, de janvier 2014 à avril 2015. Ces batteries seront installées sur le matériel roulant de type B destiné aux lignes 3 et 4 du métro de Chengdu ainsi qu'à la ligne 1 du métro de Nanchang. La Chine compte près de 15 villes émergentes de taille moyenne caractérisées par leur densité et leur importance économique. Chengdu abrite 14 millions d'habitants et Nanchang, 5 millions. Les projets de transport urbain et de métro pour ces villes sont l'une des principales priorités en Chine, notamment en vue de réduire les importants problèmes de trafic et de pollution de ces grandes agglomérations. "Ces dernières commandes pour Chengdu et Nanchang, qui font suite aux commandes précédentes à Shanghai, Nanjing, Wuxi et Beijing, confirment la renommée de Saft en tant que premier fournisseur de batteries pour les projets de métros de prestige en Chine", a expliqué Xavier Delacroix, directeur général de la division IBG de Saft.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de la conception, de la fabrication et de la commercialisation de batteries de haute technologie " nickel-cadmium " et " lithium-ion ", destinées aux activités civiles (33 % des ventes), aux applications de stockage d'énergie (32 %), au transport (22 %) et au militaire (14 %); - Savoir-faire historique dans les batteries Li-on, notamment dans le spatial (marché détenu à 50 %) et forte capacité de R&D, proche de 6 % du chiffre d'affaires; - 60 % des ventes " customisées " dans le cadre de contrats et 40 % dans les batteries de remplacement ; - Solide outil industriel aux Etats-Unis avec l'usine de Jacksonville ; - Référencement des batteries Li-On par Airbus pour l'A 350 ; - Marge de manoeuvre financière

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité sur les activités traditionnelles (hors li-ion) en raison d'une exposition à de nombreux secteurs industriels cycliques en Europe ; - Très forte concurrence asiatique sur le marché des batteries rechargeables ; - Sensibilité au secteur de la défense, soumis aux coupes budgétaires ; - Profitabilité encore trop faible des nouveaux sites dédiés aux batteries Li-ion, à Jacksonville aux Etats-Unis et à Nersac en Gironde ; - Montée des cours du nickel.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance remis en cause après la dissolution de la JV avec Johnson Controls et les avertissements sur résultats en 2012 et 2013 ; - Sensibilité au dollar et au prix du nickel ; - Feuille de route ambitieuse pour 2018 :croissance annuelle moyenne de 10 % des ventes, marge opérationnelle de 17 % contre près de 15 % en 2018 ; - Impact sur les ventes 2015 des contrats signés avec Airbus et Lockheed Martin ; - Atteinte de l'objectif 2014 d'une croissance du chiffre d'affaires de 6 à 12 % et de 10 à 17 % pour l'Ebitda ; - Attente de la nomination à la présidence dont le directeur général Bruno Dathis assure l'intérim après le décès de John Searle ; - Valeur spéculative, en raison d'un flottant de 96,5 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Le Gimélec, syndicat professionnel des industriels de l'équipement électrique, et le Symop, syndicat des machines et technologies de production, appellent à la transformation numérique de l'appareil productif français, pour enrayer le sous-investissement industriel. Les technologies de l'usine connectée ou 4.0 sont déjà bien présentes chez certains professionnels comme ABB, Bosch, Schneider, ou Siemens, avec une offre d'automatismes et de robots visant à accroître la productivité et la flexibilité de l'industrie. Les deux syndicats préconisent une relance des investissements dans l'appareil productif d'au moins 5 milliards d'euros par an, pendant cinq à sept années, et recommandent également une meilleure structuration de l'offre d'outils de production pour faire émerger une véritable filière. FTB/ACT/