Bourse : l'année 2015 débute mal

09/01/2015 - 18:05 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont clôturé aujourd'hui en nette baisse une semaine particulièrement volatile. Le CAC 40 a cédé 1,90%, le Dax 1,92% et le Footsie 100, 1,05%. Depuis le début de l'année, les Bourses de Paris, Francfort et Londres affichent des replis de 2,19%, 1,60%, 0,99%, pénalisées par un regain d'inquiétudes concernant la conjoncture européenne. Dans ce climat économique morose, les attentats terroristes qui ont frappé la France mercredi et aujourd'hui n'ont sans doute pas incité les investisseurs à prendre des risques. Seulement 2,6 milliards d'euros ont été échangés aujourd'hui à Paris, contre une moyenne de 3,8 milliards en 2014 alors que deux prises d'otages se déroulaient en France. Wall Street a mieux résisté à cet accès de sinistrose. Le Dow Jones enregistrait à la mi-séance une perte de 0,35% depuis le 1er janvier. Après quatre séances en dents de scie, les marchés actions européens se sont nettement repliés, pénalisés par l'information de presse selon laquelle la BCE n'envisagerait d'acheter que 500 milliards d'euros d'actifs, soit un montant encore éloigné des 1 000 milliards visés par Mario Draghi. Les opérateurs ont également mal réagi au dernier sondage donnant le parti de gauche radicale anti-austérité Syriza en tête des intentions de vote aux élections en Grèce. Ces deux informations ont relégué au second plan l'amélioration du marché du travail aux Etats-Unis. L'économie américaine a créé 252 000 emplois dans le secteur non agricole en décembre, contre 240 000 anticipées par le marché. Le taux de chômage a diminué de 0,2 point à 5,6% de la population active, au plus bas depuis juin 2008, contre 5,7% attendu. Au chapitre des valeurs parisiennes, Airbus (+7,48%) affiche la plus forte hausse depuis le 1er janvier grâce au repli du dollar, le titre ayant cédé 26% l'an dernier. A l'autre bout du palmarès, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale enregistrent des replis respectifs de 9,2%, 6,9% et 5%, pénalisées par les craintes concernant l'économie de la zone euro. (P-J.L) FTB/MAF/500