Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 a cédé 2,19% depuis le début de l'année

09/01/2015 - 18:05 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont clôturé aujourd'hui en nette baisse une semaine particulièrement volatile. Après quatre séances en dents de scie, les marchés actions européens se sont nettement repliés pénalisés par des rumeurs selon lesquelles la BCE préparerait un programme d'assouplissement quantitatif (QE) d'un montant moins élevé que prévu. Ce QE ne concernerait que des actifs notés en catégorie investissement. Le CAC 40 a cédé 1,90% à 4 179,07 points. Depuis le début de l'année, la Bourse de Paris abandonne 2,19%. Le FTSE Eurotop 100 a cédé aujourd'hui 1,96% à 2 707,96 points. Au chapitre des valeurs européennes, plus forte baisse de l'indice Ibex 35, l'action Banco Santander a décroché de 13,84% à 5,907 euros après avoir annoncé hier après-midi son intention d'augmenter son capital de 7,5 milliards d'euros. La cotation de la plus importante banque espagnole avait été suspendue jeudi avant l'annonce de cette opération qui représente près de 10% de son capital. L'augmentation de capital sera réalisée à un prix de 6,18 euros, ce qui représente une décote de 9,8% sur le dernier cours coté jeudi. A Paris, l'action Capgemini (+0,53% à 59,26 euros) a affiché l'une des rares progressions de l'indice CAC 40, soutenu par les résultats supérieurs aux attentes du groupe de services informatiques indien Infosys. Ce dernier a gagné 3,5% à la Bourse de Bombay. Cette publication est particulièrement surveillée par les investisseurs car Infosys est la première société d'importance du secteur à dévoiler ses résultats pour le trimestre clos fin décembre. Sodexo a perdu 1,95% à 79,83 euros après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel légèrement inférieur aux attentes en raison d'une baisse des volumes en Europe et de la pertes de contrats aux Etats-Unis. Sur les trois premiers mois de son exercice fiscal 2015, le numéro deux mondial de la restauration collective derrière le britannique Compass a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 4,7% à 5,083 milliards d'euros. Les analystes tablaient en moyenne sur 5,13 milliards. La croissance organique est ressortie à 2,3% contre un consensus de +2,5%.

Les chiffres macroéconomiques

La production de l'industrie manufacturière en volume a diminué 0,6 % en novembre en France après une quasi-stabilité en octobre (-0,1 %). La production de l'ensemble de l'industrie a diminué également : -0,3 % après -0,7 % en octobre. Elle était attendue en hausse de 0,3% selon le consensus Reuters. Au cours des trois derniers mois, la production est stable dans l'industrie manufacturière tandis qu'elle a reculé de 0,5% dans l'ensemble de l'industrie. La France a enregistré un déficit commercial de 3,24 milliards d'euros en novembre, en baisse par rapport à octobre : 4,27 milliards d'euros. 252 000 emplois ont été créés aux Etats-Unis en décembre, un chiffre supérieur au consensus Reuters de 240 000 jobs. Le taux de chômage a lui reculé à 5,6% contre 5,8% en novembre et un consensus de 5,7%. Les stocks des grossistes aux Etats-Unis ont augmenté de 0,8% en novembre. L'euro remonte face au dollar à 1,1827 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Prix à la production  : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5