AIR LIQUIDE : émission obligataire en renminbis sur le marché taïwanais

09/01/2015 - 18:07 - Option Finance

(AOF) - Après son émission obligataire de septembre 2011 à Hong Kong (Dim Sum Bond), Air Liquide Finance a annoncé l'émission le 9 janvier 2015 de son premier emprunt obligataire libellé en renminbis sur le marché taïwanais (Formosa Bond) pour un montant total de 500 millions de renminbis équivalent à 68 millions d'euros. Le spécialiste des gaz industriels est ainsi la première entreprise non taïwanaise à émettre des obligations en renminbis sur ce marché. Cette opération, qui bénéficie de conditions de marché favorables, contribuera au financement de projets industriels en Chine continentale, notamment celui situé dans la province de Fujian annoncé en mai 2013. Le Groupe emploie aujourd'hui en Chine plus de 4 000 collaborateurs et opère 85 unités de production dans différents bassins industriels. Cette émission, qui sera listée sur le Gre Tai Securities Market à Taïwan, permet au Groupe d'avoir accès à un marché de capitaux liquide et de diversifier ses sources de financement en Asie. Air Liquide cible ainsi une nouvelle base d'investisseurs qui montre un intérêt très prononcé pour les émetteurs internationaux avec des maturités plus longues. L'émission est notée " A+ " par Standard & Poor's, ce qui est cohérent avec la note du groupe Air Liquide " A+ / perspective stable ". Selon Fabienne Lecorvaisier, Directeur Finance et Contrôle de Gestion, membre du Comité Exécutif du groupe Air Liquide : " Cette nouvelle opération confirme la volonté d'Air Liquide de continuer à innover dans tous les domaines. Le succès de cette émission obligataire témoigne de la confiance des investisseurs dans la solidité financière d'Air Liquide. A un moment où le Groupe dispose d'un portefeuille élevé d'opportunités d'investissements, en particulier en Asie, cette opération lui donnera toute la flexibilité pour poursuivre sa croissance rentable dans la durée. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des gaz industriels et médicaux, structuré entre la branche gaz et services (91 % des ventes), la branche ingénierie et construction et la branche " autres " qui comporte les équipements pour producteurs d'acier et l'activité espace et aéronautique ; - Positionnement sur des marchés à la fois porteurs et défensifs (santé, cogénération, hydrogène...) ; - Stratégie d'investissement dans les pays émergents afin de diminuer la part de l'Europe (46 %) dans le chiffre d'affaires, au profit de l'Asie-Pacifique (22 %) et des Amérique (20 %) où le groupe renforce ses positions dans la distribution d'hydrogène; - Modèle économique fondé sur les contrats pluri-annuels et les partenariats industriels de long terme offrant une bonne visibilité des résultats futurs et une rentabilité élevée avec 25 % de marge d'exploitation ; - Maintien à un niveau élevé de la R&D et des investissements, créateurs de croissance future ; - Solidité de la structure financière malgré le programme d'acquisitions 2012 et 2013 (Gasmedi, LVLMedical, Nordicinfu Care, BiotechMarine...) ; - Fidélisation des actionnaires par un taux de distribution des dividendes maintenu à 50 % du bénéfice et par des programmes d'attributions gratuites tous les deux ans; - Valeur de fonds de portefeuille, en Bourse depuis 100 ans, aux résultats en croissance régulière.

Les points faibles de la valeur

- Activité fortement capitalistique ; - Retard de la répercussion des hausses des prix dans les contrats " take or pay " qui privilégient la protection des marges à moyen terme ; - Ralentissement persistant en Europe, compensé par la croissance dans les émergents ; - Incertitudes sur la croissance future du chiffre d'affaires annoncée dans le cadre du plan " Alma 2015 " ; - Risque à terme de perte de clients en Europe, en raison des opportunités offertes par le gaz de schiste aux Etats-Unis ; - Exécution du plan de réorganisation de la filiale Air Liquide France Industrie ; - Cherté de la valeur avec un cours à ses plus hauts historiques en juillet 2014.

Comment suivre la valeur

- Evolution des cours du pétrole dont l'évolution affecte les coûts de transport ; - Sensibilité à la parité euro dollar ; - Sensibilité boursière aux déclarations du concurrent Linde ; - Avancée du plan " Alma 2015 " lancé en 2010, visant à : progression annuelle moyenne de 5% à 7% du chiffre d'affaires, hors effets de change ; économie de coûts de 1,3 Md, soit 250 M par an ; investissements de 12 Mds ;rentabilité des capitaux employés de 11 % à 13 % ; - Avancées du développement dans les économies émergentes (les 2/3 du portefeuille d'opportunités et 44 % des investissements), notamment en Chine (6,6 % des ventes) ; - Nouvelle croissance du bénéfice en 2014 ; - Capital ouvert, avec une forte présence d'actionnaires individuels (37 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les chimistes ont enregistré des performances mitigées au second trimestre 2014. Le leader mondial, BASF, qui a affiché des revenus quasi stables à 18,46 milliards d'euros, subit des effets de change négatifs mais anticipe toujours une légère augmentation de son bénéfice opérationnel ajusté sur l'ensemble de l'année. Le belge Solvay a pâti d'une perte nette de 292 millions d'euros, liée à des événements exceptionnels, sur le second trimestre. Le groupe a néanmoins publié une hausse de 1,4 point de sa marge au deuxième trimestre (à 18,4%), et table sur une hausse de 7 à 9% de son Ebitda cette année. Le français Arkema a publié un Ebitda en chute de 24,5% au deuxième trimestre et des ventes en recul de 6,7%. Moody's a abaissé sa perspective de "stable" à "négative", tout en laissant sa note à long terme à "Baa2", après l'annonce par celui-ci du rachat de Bostik, la filiale d'adhésifs de Total. L'agence de notation s'attend notamment à ce que l'opération affaiblisse sa situation financière. Quant à l'américain DuPont, il a enregistré des résultats inférieurs aux attentes des analystes au second trimestre. Ses bénéfices ont atteint 1,07 milliard de dollars, contre 1,03 milliard un an avant. Les ventes ont reculé de 1%, à 9,71 milliards de dollars. FTB/ACT/