GROUPE M6 : acquisition du groupe Internet Oxygem

12/01/2015 - 08:55 - Option Finance

(AOF) - Le Groupe M6, à travers sa filiale M6 Web, a conclu l'acquisition de 100% du capital d'Oxygem, groupe media français qui opère différents sites Internet (CuisineAZ.com, Passeportsante.net, Radins.com, Meteocity.com, Fourchette-et-bikini.fr). " L'acquisition d'Oxygem va permettre au Groupe M6 de compléter son offre éditoriale et de franchir une étape significative dans son développement digital ", a expliqué le groupe de médias. La complémentarité des audiences, des contenus, et des savoir-faire se traduira par la mise en oeuvre de nombreuses synergies, notamment en matière de contenus vidéo et de moteur de comparaison de prix. L'opération permettra également à M6 de renforcer son expertise technologique dans le marketing de la performance et l'exploitation des data. Enfin, M6 Publicité Digital confortera sa position d'acteur incontournable sur le marché publicitaire internet en augmentant sa puissance et la diversité de ses canaux digitaux. Grâce à ce rapprochement, le Groupe M6 revendique désormais 15 millions de visiteurs uniques mensuels pour le nouvel ensemble, le positionnant à la 8ème place des groupes medias sur Internet en France.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Deuxième chaîne commerciale française, dont les revenus sont équitablement répartis entre M6 (3ème chaîne française et 2ème aux heures de grande écoute) et la diversification dans les chaînes thématiques et les droits audiovisuels ; - Croissance soutenue par la montée en puissance des chaînes thématiques et le renforcement dans la TNT (W9, Paris Première, Teva, 6Ter...) à laquelle sont consacrés prioritairement les investissements ; - Capacités de réaction à la baisse du marché publicitaire via les diversifications qui contribuent à 38 % du chiffre d'affaires ; - Strict contrôle du coût des programmes ; - Structure financière saine permettant une distribution généreuse aux actionnaires.

Les points faibles de la valeur

- Marché de la télévision de plus en plus fragmenté et affecté par la montée de la concurrence dans la TNT ; - Morosité persistante du marché publicitaire français ; - Erosion des parts de marché (13,5 % à fin septembre 2014) malgré une politique volontariste d'investissements ; - Relance de la fragmentation des audiences avec l'attribution de nouvelles fréquences de TNT et l'arrivée de Canal+ dans la TV gratuite ; - Refus du CSA au passage de Paris Première sur la TNT gratuite ; - Absence à l'international.

Comment suivre la valeur ?

- Secteur cyclique dépendant du marché publicitaire français ; - Tendance donnée par les baromètres de mesure d'audience (type Médiamétrie) ; - Univers audiovisuel en profonde mutation : poids croissant d'Internet, fragmentation des audiences avec la TNT, montée en puissance de la VOD (vidéo à la demande), de la TV connectée et entrée de nouveaux acteurs -Apple TV et Google TV ; - Optimisation de la trésorerie nette par une opération de croissance externe, pour l'instant contrecarrée par la rareté des cibles ; - Résultat de la plainte contre TF1 pour abus de position dominante dans la publicité télévisée ; - Renforcement des spéculations sur un assouplissement de la réglementation anti-concentration dans les médias ; - Vers un recul du bénéfice opérationnel 2014 ; - Filiale de RTL Group (48,4 % du capital, 34 % des droits de vote) non opéable, l'Etat français limitant à 49 % la part maximale pouvant être détenue par un seul actionnaire.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

La presse écrite française a continué à éprouver des difficultés l'an passé. Le chiffre d'affaires du secteur (quotidiens et magazines) a, en effet, perdu 5,3% en 2013, atteignant 8,25 milliards d'euros. C'est la sixième année consécutive de baisse d'activité pour le secteur. Cette évolution négative a surtout été provoquée par une baisse des recettes publicitaires, qui n'a pu être compensée par la progression des recettes numériques. La Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) estime que ces dernières représentaient à peine 5% du chiffre d'affaires des trois cents plus grands acteurs de la presse en France en 2013. L'an passé les ventes de diffusion (ventes au numéro et abonnements) ont baissé de 3,5% et les recettes publicitaires ont chuté de 8,5%, suite au recul des recettes liées à la vente d'encarts et aux petites annonces, qui souffrent particulièrement de la mauvaise conjoncture. La DGMIC prévoit que le secteur de la presse écrite française est installé de façon durable dans un cycle négatif et que son modèle économique doit se transformer en profondeur. FTB/ACT/