PEUGEOT : PSA pourrait abandonner la technologie Hybrid Air (Presse)

12/01/2015 - 10:07 - Option Finance

(AOF) - Selon une information parue dans le quotidien Les Echos, PSA pourrait ne plus avoir recours à sa technologie de motorisation à air comprimé, faute d'avoir pu bénéficier du soutien de partenaires pour partager le coût de son développement mais également d'un soutien de plus en plus confidentiel en interne. Cette technologie, qui mêle moteur thermique et air comprimé et permet de diminuer de 30% à 45% la consommation de carburant, nécessite 500 millions d'euros d'investissement, souligne Les Echos. De plus, Carlos Tavares, le nouveau président du directoire, soutiendrait moins le projet que son prédécesseur, Philippe Varin, alors que d'autres formes de motorisation "propre" commencent à percer, ajoute le journal.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Deuxième constructeur européen derrière Volkswagen, avec 14 % du marché sous les marques Peugeot, Citroën et bientôt DS pour le segment luxe, et septième mondial, avec une accélération de la croissance en Chine et au Brésil ; - Management visionnaire sur la problématique des économies d'énergie pour les petites voitures ; - Fortes positions en Europe avec 11,8 % de parts de marché ainsi qu'en Chine, premier marché à l'international (4,4 % du marché) où le groupe va ouvrir une 4ème usine en 2016, visant 1,5 million de véhicules vendus en 2020 ; - Partenariat financier et opérationnel avec le chinois DongFeng qui donnera de la souplesse financière au groupe, dont la filiale PSA Finance a réussi les " stress tests " de la BCE ; - Arrivée à la direction de Carlos Tavares, apprécié des investisseurs ; - Redressement très net de la rentabilité opérationnelle au 1er semestre 2014 ; - Stratégie de montée en gamme dans les pays émergents.

Les points faibles de la valeur

- Un des constructeurs les plus exposés à un marché européen (environ 60% de volumes) frappé par la chute des immatriculations ; - Recul de l'activité au Moyen-Orient-Afrique et en Inde-Pacifique où le groupe ne vise pas le retour à l'équilibre avant 2017 ; - Perte de contrôle de 50 % des activités de financement en Europe ; - Dilution de la part des actionnaires après l'augmentation de capital de 3,9 Mds au printemps 2014, réservée pour 1,05 Md au chinois DongFeng et à l'état français.

Comment suivre la valeur

- Valeur de redressement, ultra-cyclique ; - Exécution du plan 2014/2018 " Back in the race " : free cash flow positif dès 2016 et marge opérationnelle de 2 % en 2018 pour la division automobile et une cible de 5 % pour 2023; différenciation des 3 marques Peugeot, Citroën et DS, marque premium; croissance offensive en Chine avec un doublement du réseau entre 2013/2014, grâce au partenariat avec DFM; forte réduction du nombre de modèles d'où une production plus rationnelle ; - Réussite du nouveau positionnement de Citroën, qui lance 2 nouveaux modèles, la C4 Cactus et la C1, assortis de modes de commercialisation en leasing, et accueil réservé aux Peugeot 31 et 48 ; - Poursuite ou non de la collaboration avec Mitsubishi dans les voitures électriques et du projet technologique Hybrid Air ; - Spéculations sur une cession totale ou partielle de la participation dans l'équipementier Faurecia ; - Rumeurs de retour au CAC 40 ; - Incertitudes sur la gouvernance et l'unité de la famille Peugeot qui devra laisser entrer le chinois Dongfeng dans le capital, à hauteur de 14 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

La concurrence s'accroît sur le marché du haut de gamme car plusieurs grandes marques, telles que Lexus, Volvo, Jaguar ou Land Rover, cherchent à remettre en cause la domination des marques allemandes (Audi, BMW, Mercedes, ou Porsche). Attirés par la santé du secteur de l'automobile de luxe et par ses fortes marges, ces acteurs adaptent leur stratégie, à travers un élargissement de leurs gammes et une internationalisation poussée. Sur les sept premiers mois de l'année, la marque Lexus a commercialisé 322.000 voitures, en hausse de 15%. Les ventes de Land Rover et celles de Volvo ont respectivement bondi de 14% (225.000 unités) et de 9,3% (265.451 unités). Certains analystes s'attendent à ce que ces challengers s'accaparent près de 30% de la croissance du marché premium automobile entre 2014 et 2018. FTB/ACT/