Immobilier : pas de véritable reprise avant 2018
Le marché immobilier est-il sur le point de se redresser ? Olivier Eluere, économiste au Crédit Agricole, recommande de rester prudent malgré les quelques signaux encourageants. Contrairement à certains observateurs, l’économiste n’attend pas de réelle embellie avant 2018.
L’opinion d’Olivier Eluere, économiste au Crédit Agricole, sur le redressement du marché immobilier tranche avec celui de nombreux professionnels. Malgré des signes de reprise évidents, le marché immobilier est encore « fragile » et très dépendant des taux de crédit. Une remontée brutale de ces taux, bien que peu probable, provoquerait une baisse marquée des ventes et des prix immobiliers.
De plus, l’amélioration ressentie par les professionnels concerne essentiellement le logement neuf qui ne représente que 20 % des transactions annuelles, rappelle l’économiste.
« Si le neuf est stimulé par les mesures de relance (NDLR : nouveau dispositif fiscal Pinel…), l’ancien reste affaibli par une série de facteurs : la hausse du taux de chômage, les anticipations très prudentes en matière de revenu, les mesures fiscales des années passées et le nouveau trop élevé des prix immobiliers. » avance Olivier Eluere.
Partant, l’économiste préfère évoquer une stabilisation du marché plutôt qu’une réelle reprise. « Ce mouvement d’ajustement entamé en 2015 risque d’être lent et de se poursuivre jusqu’en 2017 » précise l’économiste du Crédit Agricole.
Selon ses anticipations, les volumes de transaction seraient en légère hausse en 2015 dans l’ancien et en faible repli en 2016. Quant aux prix immobiliers, ils devraient se replier de 2 % en 2015 et de 3 % en 2016. Entre 2011 et 2016, les prix immobiliers reculeraient en moyenne de -12%.
Face à ces prévisions, Olivier Eluere n'attends pas d'authentique embellie du marché immobilier avant 2018.
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