Immobilier : A qui profite la baisse des taux ? Acheteur ou vendeur ?

03/11/2016 - 16:50 - Sicavonline
Immobilier : A qui profite la baisse des taux ? Acheteur ou vendeur ?

Alors que de nombreux experts les croyaient à leur étiage, les taux des crédits immobiliers se sont encore dépréciés en octobre. Les acheteurs sont-ils les seuls à profiter de cette manne ? Sébastien de Lafond, président et co-fondateur de MeilleursAgents.com affirme le contraire.

Sébastien de Lafond, président et co-fondateur de MeilleursAgents.com, reste droit dans ses bottes. Malgré quelques signaux positifs du côté de l’emploi en septembre, le marché immobilier est « toujours et encore dopé à la baisse des taux d’intérêt. » L’expert affirme que le retour durable et solide de la croissance économique et de l’emploi serait « un moteur nettement plus sain que la perfusion de la baisse des taux. »

Jusque-là, le marché immobilier doit se contenter de cette manne inespérée que procure la baisse des taux d’intérêts. Le recul de 0,2 % en octobre sur une durée de 20 ans a provoqué une nouvelle hausse du pouvoir d’achat de +2 % en seulement un mois, et elle atteint  + 10 % sur les douze derniers mois.

A qui profite cette hausse de pouvoir d’achat ?

La hausse de pouvoir s’exprime différemment d’une ville à l’autre. La répartition de la manne offerte par les baisses de taux dépend essentiellement du rapport de force local entre acheteurs et vendeurs.

« Dans les agglomérations les plus dynamiques où les prix ont continué à monter (+0,3 % à Paris, +0,9 % à Lyon, +0,3 % à Bordeaux), la baisse des taux soutient pour 1/3 les prix et pour 2/3 le pouvoir d’achat des ménages. » Les acheteurs ne sont donc pas les seuls à profiter de la baisse des taux.
Ailleurs, le contexte est très favorable aux acheteurs. Ces derniers profitent à la fois d’une hausse du pouvoir d’achat et de la baisse des prix immobiliers. A Marseille comme en Grande Couronne, les prix reculent de 0,2 % en octobre tandis qu’à Nice, Nantes, Strasbourg et Montpellier, la diminution est de 0,1 %. La dépréciation atteint -0,4 % à Toulouse.

Même si MeilleursAgents.com observe un léger regain de tension dans des villes comme Nice et Nantes, Sébastien de Lafond estime que « la demande est encore bien trop faible pour générer des hausses de prix sensibles et rapides. »

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