Didier Saint-Georges, membre du comité d’investissement de Carmignac Gestion, est l’invité de "l’œil du Pro". Entre une croissance dans le monde qui demeure tangible mais ralentit et des banques centrales au soutien, les marchés après le redressement de leur valorisation ces dernières semaines ne risquent-ils pas, selon lui, d’être cantonnés dans une zone de fluctuation étroite ?
A priori, difficile d’être aujourd'hui très baissier en ce qui concerne les marchés actions. Le premier motif en est que le grand retour de la récession ne paraît pas être pour demain. Quoique la croissance mondiale ralentisse (et sa décélération a passablement alarmé les marchés au cours de l’ultime trimestre de 2018), elle n’est pas inexistante et beaucoup de ceux qui n’ont pourtant pas coutume de s’adonner à l’optimisme béat restent néanmoins convaincus qu’elle avoisinera les 3 %, et permettra ainsi aux bénéfices de ne pas se contracter. La deuxième raison d’écarter (hors choc exogène) le scénario de la dégringolade réside dans le fait que les banques centrales qui furent les principales alliées des marchés financiers ces années écoulées ont décidé d’ajourner l’abandon de leurs largesses monétaires, en assurant de leur indéfectible soutien des investisseurs qui commençaient à éprouver des sueurs froides à l’idée terrifiante que la perfusion monétaire leur fût retirée. Pour autant, imaginer que les marchés puissent poursuivre sur leur lancée et graviront sans coup férir de nouveaux sommets himalayens dans les mois qui viennent n’est sans doute pas non plus de bon aloi, l’essoufflement du cycle devant comprimer imparablement le rythme de croissance des profits et cela alors que la valorisation des actions s’est considérablement redressée depuis le point bas de décembre. Dès lors, la bourse n’est-elle pas vouée à un mouvement davantage latéral que vertical et condamnée à fluctuer tranquillement sans grande direction ? Didier Saint-Georges, membre du comité d’investissement de Carmignac Gestion, nous livre son sentiment dans l’œil du pro.
Afin de découvrir l’analyse de Didier Saint-Georges (Carmignac), cliquez sur la vidéo ci-dessus.
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