La Grosse Data : un chiffre pour les investisseurs immobiliers
La Grosse Data, c'est un chiffre, une stat, une donnée qui mérite qu'on y regarde à deux fois.
D’après une enquête publiée par Les Echos Etudes intitulée « quel renouveau pour l’immobilier commercial ? », on découvre non sans un certain effroi que les ¾ de la surface commerciale française sont actuellement occupés par des « secteurs confrontés à un risque de surcapacité à horizon 2023 ». Or, une partie de ces murs appartient indirectement à des épargnants au travers de parts de SCPI.
Les auteurs de l’étude s’interrogent, fort à propos, sur la capacité de ce marché à adapter son offre immobilière aux nouvelles habitudes des consommateurs. L’étude pointe du doigt en particulier la présence de friches « commerciales » et une surcapacité de superficie commerciale de l’ordre de 12 % à l’échelle nationale. La situation pourrait encore s’aggraver puisque « les programmes de nouveaux centres commerciaux continuent de se développer » soulignent les auteurs de l’étude. Au rythme où l’on construit ces nouveaux centres, les Echos Etudes estiment que la surcapacité pourrait croitre de 30 % d’ici 2023.
Des améliorations nécessaires mais insuffisantes
Constatant cependant quelques avancées grâce principalement aux implantations dans des lieux de mobilité et de travail, qui permettent d’aller vers le chaland au lieu de le faire venir, les auteurs de l’étude saluent l’effort mais le jugent insuffisant. La mutation se « révèle positive mais ne résout pas la crise profonde du commerce traditionnel, il faut revoir le modèle économique dans son ensemble. »
Un modèle économique dépassé à réinventer
Les Echos Etudes attendent un changement plus radical et une prise de conscience des autorités. Il est indispensable de bousculer les habitudes qui voulaient que les baux commerciaux engagent les commerçants sur longues périodes. « Les commerçants n’ont plus la visibilité pour des engagements de longue durée avec des loyers fixes […] Au global, le modèle économique actuel de l’immobilier commercial, très figé, est dépassé ». A l’appui de ces affirmations, l’étude met en avant l’explosion des boutiques éphémères qui « est plus qu’un épiphénomène marketing et le reflet du besoin d’un modèle économique plus souple et plus agile ». Pour conclure, à l’instar des acteurs de l’immobilier de bureau qui ont su s’adapter en comprenant l’intérêt de la mise en place d’espaces de coworking, l’immobilier commercial doit entamer une « mutation profonde pour enrayer l’accroissement de la surcapacité » actuellement à l’œuvre alertent les Echos Etudes.
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