Le scénario d'une récession, voire d'un fort ralentissement de l'économie mondiale n'est pas le nôtre 

07/10/2019 - 10:58 - Sicavonline
Le scénario d'une récession, voire d'un fort ralentissement de l'économie mondiale n'est pas le nôtre 

Emmanuel Auboyneau Gérant Privé, ainsi que Xavier d'Ornellas Gérant Fonds Flexibles et Dédiés, tous deux Associés chez Amplegest jugent dans leur dernière analyse de marché que l’espérance est un risque à courir aujourd’hui sur les marchés financiers.

Emmanuel Auboyneau Gérant Privé, Associé ainsi que Xavier d'Ornellas Gérant Fonds Flexibles et Dédiés, reconnaissent dans leur dernier éditorial que les conditions de marché sont à n’en pas douter adverses et que le « scénario consensuel de décroissance de l’économie mondiale » ne repose pas que sur une angoisse irraisonnée de la communauté financière. Les deux experts d’Amplegest ne ferment pas les yeux sur les conséquences pernicieuses des tensions commerciales suscitées par l’administration Trump depuis janvier 2018.  

Guerre commerciale : un accord prochain reste très plausible

« Les tensions protectionnistes s’installent dans la durée et font partie intégrante des prévisions macroéconomiques pour les deux prochaines années, » écrivent-ils dans leur note en date du 1er octobre 2018. « Un statu quo pendant des mois influerait notablement sur les échanges commerciaux, contribuant à ralentir des pans entiers de l’économie, à commencer par les secteurs industriels. Dans cette guerre larvée certains pays sont plus impactés que d’autres. L’Allemagne et le Japon, très industriels, sont en première ligne et voient leur économie souffrir de manière plus importante que des pays davantage dépendants des services (Etats-Unis, France…). » Emmanuel Auboyneau et Xavier d'Ornellas n’oublient pas d’inclure dans la liste des pays particulièrement pénalisés, la Chine, « principale accusée dans ce conflit, [qui] fait tout ce qu’elle peut pour contrer les effets récessifs de l’augmentation des droits de douane décrétée par Donald Trump, avec des mesures de relances monétaires et budgétaires massives. » 

Selon les deux gérants, cette situation ne peut s’éterniser car [elle] «  finirait par impacter l’économie américaine, au moment où le président Trump aura le plus besoin d’une croissance solide pour favoriser sa réélection. »

« Pour toutes ces raisons », ils indiquent toujours tabler « sur un accord d’ici à la fin de l’année ou au tout début de 2020 ».

De quoi mettre du baume au cœur des investisseurs et des marchés même si d’autres nuages (le Brexit, et les tensions au Moyen-Orient) ne sont toujours pas dissipés. 

Des facteurs de soutien à ne pas minorer

Les deux gérants vont même plus loin en précisant que « le scénario d’une récession, voire d’un fort ralentissement de l’économie mondiale » n’est pas le leur. Surtout qu’à leurs yeux, il ne s’agit pas d’omettre que « la  consommation, le climat des affaires et les perspectives d’emplois sont toujours globalement favorables, surtout aux Etats-Unis. Mois après mois, l’économie américaine confirme sa robustesse, comme nous le signalons depuis plusieurs trimestres. L’appui presque sans limite des Banques Centrales est un autre facteur de soutien de l’activité mondiale, même si les décisions récentes doivent être relativisées, ayant davantage d’impact sur les marchés financiers que sur l’économie réelle. »

Malgré tout, ils relèvent que « les flux sur les actions sont négatifs depuis des mois, particulièrement en Europe ». Or, le « rendement sur les actions est aujourd’hui beaucoup plus important que celui sur les obligations et devrait contribuer, en cas d’éclaircissements politiques, à un retour des capitaux sur cette classe d’actifs. »

Et citant Bernanos, ils rappellent que « l’espérance est un risque à courir », ce qui implique à leurs yeux « une allocation équilibrée (…), entre actions et poches défensives. »

 

 

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