L'impôt non démocratique enfanté par la BCE

10/12/2020 - 12:09 - Sicavonline - La rédac'

A mesure que le bilan que le BCE s’épaissit et la dette de l’Etat français s’alourdie, les pires scénarios sont échafaudés. Le moment venu, le remboursement de cette dette faramineuse sera source de bien des maux. Une thèse du remboursement à laquelle ne souscrit pas Patrick Artus, chef économiste chez Natixis, qui prédit néanmoins une grinçante surprise à l’arrivée.


Tandis que grossit à vue d’œil la dette publique française et que le gouvernement ne cesse d’annoncer des mesures pour tenter de limiter les dégâts économiques et sociaux liés à la lutte contre la propagation de la Covid-19, le tout financé par les largesses de la Banque Centrale Européenne (BCE), les voix s’élèvent, de part et d’autre, pour rappeler, à qui veut l’entendre, que cette dette soulève un problème de poids et qu’il faudra tôt ou tard panser les plaies inhérentes à son remboursement.

Face à la montée en puissance de ces crispations, Patrick Artus, chef économiste chez Natixis, se distingue en s'inscrivant en faux contre cette allégation dominante. Il réaffirme, bien au contraire, que la « dette » financée par la BCE n’aura pas à être remboursée (cf. vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=PTc42Cju89c&feature=youtu.be). Et pour cause ! L’économiste maintient que l’on n’a pas vraiment affaire à une dette. 

Tout en reconnaissant que le débat autour de la qualification de la nature de cette manne procurée par la BCE est complexe et technique, Patrick Artus réfute nombre d’analyses qui se propagent. L’économiste prétend notamment que le risque de faillite de l’Etat ou encore celui de voir de nouveaux impôts levés par les gouvernements pour rembourser cette « dette » ne sont que fantasmes. De là à en déduire que l’arrosage monétaire sera indolore, il n’y a qu’un pas que Patrick Artus ne franchit pas. Le ver est dans le fruit mais il n’est pas là où on l’attend. 

Patrick Artus est d’avis que les largesses de la BCE, et plus généralement des banques centrales, vont créer un monstre qui s’apparentera à une nouvelle forme d’imposition singulièrement injuste. 

Retrouvez l’intégralité de cette interview de Patrick Artus en cliquant sur la vidéo ci-dessus.

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