Face à l'inflation, la BCE a-t-elle sacrifié l'économie...et la bourse ?

25/03/2022 - 12:18 - Sicavonline - Synapses (mis à jour le : 28/03/2022 - 14:50)

Après l'annonce de la BCE, faisant état d'une réduction des achats d'actifs face à l'inflation grimpante, de nombreuses interrogations surgissent. Quid des effets de cette décision sur l'activité économique ? Et alors que les marchés n'ont à ce jour pas vivement réagi, ne sont-ils pas néanmoins promis à un repli durable une fois le temps des tombereaux de liquidités révolu ? Quel regard porte Véronique Riches-Florès sur cette décision de la BCE, ses ressorts et ses répercussions tant sur la croissance que sur les marchés ?


00:07 Une inflation trop importante pour être ignorée par la BCE 05:34 Comment des États surendettés peuvent-ils faire en temps de crise sans le soutien de la Banque Centrale Européenne ? 07:38 La BCE cherche-t-elle à préserver l’euro en sacrifiant la croissance ? 13:03 La BCE peut-elle réussir son pari de maîtriser l’inflation ? 15:14 La BCE n’est-elle pas condamnée à ne prendre désormais que de mauvaises décisions ? 19:10 Où se situe la vérité pour le marché boursier ? Plus haut ou plus bas ?


Le conflit entre la Russie et l'Ukraine ébranle lourdement l'économie mondiale et rebat les cartes dans de nombreux pans de l''économie, en particulier celui des ressources énergiques. L'Europe, indiscutablement en première ligne, est durement affectée par la flambée des prix des matières premières. Tout comme l'ensemble de la planète, la zone euro a vu son inflation grimper en flèche pour atteindre un pic à 5,8 %. Du jamais vu depuis la création de l'union monétaire !

Cependant, contre tout attente et alors que le consensus misait sur son soutien inconditionnel, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé des coupes drastiques dans ses achats d'actifs, avançant de plusieurs mois l'arrêt  de son programme d'assouplissement quantitatif initialement prévu en fin d'année. Une telle décision fait naitre des craintes du côté de la croissance. L'institution bancaire a-t-elle réellement mesuré l'intensité du choc  qui pourrait frapper l'activité économique ?

D'après le scénario central retenu par la gardienne de l'euro, la croissance ne serait que très faiblement affectée, puisqu'elle anticipe une baisse de -0,5% seulement. Une hypothèse que l'invité de l'Oeil du Pro, Véronique Riches-Florès, présidente Richesflores Research, juge peu réaliste voire fantaisiste, car s'il est éminemment délicat de chiffrer avec précision le déficit d'activité liée à une telle crise, celui-ci pourrait être nettement plus sévère qu'attendu par la BCE.

Pourquoi l'institution monétaire dirigée par Christine Lagarde a-t-elle décidé de durcir drastiquement sa politique monétaire ? Est-ce pour lutter contre une inflation galopante qu'elle juge incontrôlable ? Et ce changement de posture va-t-il faire sombrer l'économie européenne tout comme la Bourse ?

Retrouver l'intégralité de cette interview en compagnie de Véronique Riches-Florès en cliquant sur la vidéo ci-dessus

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