Valeur refuge par excellence, l’immobilier résistera-t-il alors que la faiblesse du coût des emprunts ne sera manifestement plus le moteur de la demande au vu de la hausse des taux ?
00:07 Intro 00:38 Une résistance du marché immobilier en trompe l’œil 02:52 Un marqueur fort du retournement du marché immobilier 06:08 La détérioration du pouvoir d’achat et d’emprunt condamne les prix des logements à reculer 08:22 Les répercussions des hausses de taux sur la capacité d’achat des ménages 10:18 Jusqu’où peuvent monter les taux d’emprunt et les prix des logements reculer ? 12:56 Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel… retour sur la crise immobilière des années 1990 13:50 La spectaculaire ascension des prix immobiliers construite grâce au financement bancaire 14 :08 L’immobilier d’entreprise (commerce, bureau, hôtellerie) face à la crise 17:27 Le secteur de l’investissement immobilier le moins exposé à la conjoncture économique 17:52 Ce qu’il faut retenir de l’analyse de Pierre Sabatier
A première vue, le marché de l’immobilier ne présente pas de signes de retournement notoires. Les prix des logements neufs et anciens se maintiennent encore à des niveaux qui flirtent avec les sommets, tout comme le volume des transactions toujours bien supérieur à sa moyenne historique.
Dans le détail, on observe néanmoins des marqueurs d’un potentiel ralentissement. Des variations à la baisse émergent timidement, en particulier sur le marché parisien, en légère inflexion depuis plusieurs mois. Le mètre carré dans la capitale se négocie désormais à des niveaux tendant à le faire repasser sous le seuil symbolique des 10 000 euros.
Pierre Sabatier, président du cabinet d’analyse PrimeView et invité de l’œil du Pro, considère que ces frémissement augurent un véritable retournement. D’après l’économiste, le marché immobilier affiche des signaux avant-coureurs d’une inversion de tendance, à commencer par un significatif effondrement des mises en chantier dans le neuf et une discrète décélération des volumes de transactions.
Pierre Sabatier poursuit son raisonnement sur la base d’une simple observation de ce qui fut pendant ces dernières années le moteur de cette impressionnante montée des prix des logements. Croire que les prix immobiliers pourront résister, voire continuer à monter jusqu’au ciel alors que les taux d’emprunt ne cessent d’augmenter, sous la pression des politiques monétaires, ne serait qu’une illusion entretenue sur les fondements d’une croyance collective, selon laquelle l’immobilier serait solide comme un roc et résisterait à tout, même aux crises les plus profondes. Le coût de l’argent, qui a propulsé les prix au firmament, se renchérit et ce renchérissement ne pourra être compensé que par un recul de ces mêmes prix des logements.
Retrouvez l’intégralité de cet entretien, en compagnie de Pierre Sabatier, consacré à l’évolution des marchés immobiliers, en cliquant sur la vidéo ci-dessus.
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