Le modèle économique de l’Union européenne est-il à bout de souffle ? La réponse de Patrick Artus, chef économiste chez Natixis.
La crise énergétique déstabilise l’équilibre du commerce mondial et induit une asymétrie considérable entre les pays producteurs et ceux qui se retrouvent écrasés par la cherté de l’énergie, à l’image des pays de la zone euro.
Les écarts entre les différents prix du gaz illustrent parfaitement ce déséquilibre qui frappe de plein fouet la zone euro. Ceux observés en Europe sont six fois plus élevés que ceux en vigueur aux Etats-Unis. Le Dutch TTF, principale référence des prix du gaz en Europe, se négocie à 33,55 $ le BTU, comprendre British thermal unit, cependant qu’aux Etats-Unis, il n’en coûtera pour la même quantité du précieux combustible que 5,66 $, si l’on se réfère au cours du Henri hub natural gas spot price.
Globalement, le tableau d’ensemble de l’économie de la zone euro est loin d’être réjouissant. Aux dettes et déficits publics chroniques et abyssaux, au fléchissement des exportations, à la hausse spectaculaire du coût des importations, se superposent un enracinement de l’inflation de même que les craintes de pénuries.
Dans un tel contexte, on en vient logiquement à s’interroger sur la capacité de la zone euro à traverser la tempête qui s’annonce. Selon Patrick Artus, chef économiste chez Natixis, les deux principaux moteurs du modèle économique de la zone euro ont calé et la zone euro devra se réinventer « économiquement » pour exister car il ne faut pas escompter un redémarrage sur les bases d’antan.
Pour découvrir l’intégralité de cet entretien où Patrick Artus questionne le sort de la zone euro à l’heure où les fondements de son modèle économique sont ébranlés, cliquez sur la vidéo ci-dessus.
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