Suite à la mise en faillite de trois banques américaines mises en difficulté par des demandes massives de retraits émises par leurs clients, les marchés financiers sont plongés dans la tourmente depuis vendredi 10 mars. Doit-on craindre la survenue d’une crise systémique ? Nous avons demandé à Patrick Artus d’analyser la situation et ses possibles répercussions sur la politique monétaire et les marchés financiers ?
Depuis la fin de la semaine dernière, le spectre de la crise financière resurgit.
Après une première faillite, celle de la Silvergate bank, la Silicon Valley Bank (SVB), banque américaine fondée en 1983, a, elle aussi, été contrainte de mettre la clef sous la porte, faute d’être en capacité d’honorer les demandes de retraits de ses clients.
La SVB, banque spécialisée dans le financement des entreprises technologiques et des startups de la Silicon Valley, occupait la 16e place du classement des plus grands établissements bancaires aux États-Unis, selon les statistiques de la Réserve fédérale américaine. Consécutivement à la hausse des taux d’intérêt, elle a accusé une perte de 1,8 md$, suite à la vente d’actifs obligataires dont la valeur a fondu.
L’effondrement soudain de cette banque, suivi de celui de la Signature Bank, a semé la panique, entrant en résonance avec la faillite de Lehmann Brothers de 2008, qui avait fait vaciller l’économie mondiale et marqué le début d’une crise financière de grande ampleur.
L’onde de choc s’est alors rapidement propagée dans le reste du monde, entrainant une chute en cascade des indices boursiers et une défiance vis-à-vis des banques sur l’ensemble des places boursières.
Rapidement Signature et SVB ont été mises sous la tutelle de la FDIC. L’autorité de régulation bancaire U.S. a ensuite, en concertation avec la FED, mis en place des mesures afin de limiter les dégâts occasionnés par la chute de ces trois établissements bancaires et de rassurer l’ensemble des dépositaires.
Les déboires de Silvergate, SVB et Signature sont-ils les premiers d’une longue liste aux Etats-Unis ou peut-on espérer qu’il ne s’agit ici que de cas isolés ? Quelles seront les répercussions de ces faillites tant sur les marchés qu’en termes de politique monétaire ?
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Patrick Artus au sujet de la portée des faillites bancaires américaines, en cliquant sur la vidéo ci-dessus.
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