Assurance-vie : comment (bien) répartir son épargne ?
Au-delà du choix d’un contrat d’assurance-vie, les souscripteurs doivent également procéder à la répartition de cette épargne sur les différents supports proposés. Comment éviter les faux pas ?
De nombreuses études font état de la répartition de l’épargne des ménages. Les Français peu disposés à intégrer une dose de risque dans leurs investissements se privent bien souvent de rendements sur le long terme.
Avant tout soucieux de préserver leur capital, ils favorisent livrets, fonds en euros et laissent même « dormir » une fraction de leurs économies sur des comptes de dépôts qui ne rapportent absolument rien. Or, n’oublions pas que dans un environnement inflationniste, l’absence de rendement fait « perdre » de l’argent. Il en est de même lorsque le rendement de son épargne est inférieur à la hausse des prix.
Quelles solutions pour faire fructifier épargne et patrimoine ?
Pour espérer donner un peu d’élan à son épargne, point de formule magique, ni recette qui fonctionne à coup sûr, mais il est possible sans prendre de risques démesurés, d’améliorer la performance de ses placements.
Pour cela, il est notamment possible d’ouvrir un ou plusieurs contrats d’assurance-vie et de placer une fraction de son épargne sur des actifs qui vont grandement augmenter les chances de dégager une performance supérieure à moyen et long terme tout en limitant le risque de pertes.
Evidemment, il ne s’agit pas d’investir l’intégralité de son épargne sur des unités de compte, mais de répartir celle-ci entre ces dernières et les fonds en euros dont le capital est garanti.
L’investisseur devra alors déterminer le pourcentage de répartition entre le fonds en euros et les autres actifs à disposition sur le contrat d’assurance-vie (actions, obligations, immobilier…) en fonction de son profil d’investisseur. Un profil d’investisseur qui s’appuie sur sa situation personnelle, ses besoins, ses objectifs, son aversion au risque, son horizon de placement mais également son âge.
Assurance-vie : adopter la stratégie 80/20, même pour les plus frileux
Ainsi, au lieu de mettre l’ensemble de leur investissement sur le fonds en euros, les plus réfractaires au risque peuvent adopter la stratégie dite du 80 – 20, soit répartir 80 % des sommes sur le fonds en euros et 20 % sur des unités de compte.
La stratégie 80/20 en assurance vie est une approche prudente de gestion de ses investissements qui vise à trouver un équilibre entre sécurité du capital et potentiel de rendement. Elle consiste à allouer 80 % des fonds aux investissements les plus conservateurs et moins risqués, tout en consacrant les 20 % restants à des placements offrant un potentiel de plus-value plus élevé mais également plus risqué.
L'objectif principal de cette stratégie est de protéger la majeure partie de son capital tout en cherchant à réaliser des gains sur une portion limitée des investissements. Cette approche s’inscrit dans une stratégie de diversification, qui permet de répartir les risques et de limiter l'impact d'une éventuelle contre-performance d’un actif comportant plus de risque.
Les 80 % du contrat sécurisés sont investis dans des fonds euros ou éventuellement des fonds monétaires ou encore d’obligations d'État. Ces placements, en particulier le fonds en euros, offrent généralement une protection contre les fluctuations du marché et assurent un rendement modéré et régulier.
Cette clef de répartition 80/20 offre donc à l’épargnant la sécurité pour la majeure partie de son épargne et l’espoir d’obtenir un rendement supérieur à celui du fonds en euros grâce au 20 % des fonds investis sur des unités de compte. Il est par ailleurs à noter que la remarquable souplesse de gestion de l'assurance vie autorise des arbitrages tout au long de la vie du contrat d’assurance-vie.
Selon le profil de l’investisseur, notamment son âge et son appétence au risque, la répartition entre le fonds en euros et les unités de compte peut évoluer pour passer de 80/20 à 70/30, 60/40, voire pour les plus audacieux, aller jusqu’à 20/80. Il est également possible de choisir parmi les unités de comptes celles qui présentent un risque inférieur à celui des marchés actions.
Par ailleurs, les contrats d’assurance-vie modernes mettent à la disposition des investisseurs diverses options de gestion des unités de compte. Avec un contrat en gestion libre, l’épargnant gère lui-même son contrat d’assurance-vie et la répartition de son épargne sur les différents supports, et effectue les réajustements nécessaires lorsqu’il juge opportun de modifier ses choix d'investissement.
© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.