La France, le maillon faible de la zone euro ?

20/11/2023 - 10:47 - Sicavonline - Synapses

Patrick Artus, conseiller économique chez Natixis, met en relief une anomalie qui lui faire dire que le niveau des dettes de certains Etats européens suscite l’inquiétude au sein de la communauté des investisseurs et pourrait entrainer une crise.



La montée des risques géopolitiques, en particulier les événements tragiques au Proche-Orient ainsi que les incertitudes économiques qui en découlent, laissait:o: présager une fuite des investissements vers les actifs considérés comme les plus sûrs, tels que les obligations de dette étatique. Cependant, contrairement aux attentes, un phénomène inattendu s'est produit en zone euro : un écart croissant entre les taux d'emprunt de certains pays (Espagne, France, Italie) et le taux de référence du Bund allemand. Cette divergence des "spreads" des dettes des trois principaux pays latins ravive les craintes d'une crise potentielle des dettes souveraines.

La France, jadis perçue comme une économie stable de la zone euro, suscite de l’inquiétude auprès des investisseurs. La question centrale qui se pose est : pourquoi les taux d'emprunt français s'éloignent-ils de plus en plus de ceux de l'Allemagne ? Est-ce que la France est devenue singulièrement vulnérable aux yeux des investisseurs ?
Selon Patrick Artus, la clé de compréhension réside dans l’examen approfondi des déficits budgétaires et de la productivité. Sous ces aspects, les indicateurs sont alarmants.

En cas d'incapacité de la France à stabiliser sa situation financière, quelles seraient les conséquences sur la confiance des investisseurs, les coûts d'emprunt, et comment la zone euro dans son ensemble s’en trouverait-elle:o: affectée ?
La question d'un resserrement budgétaire draconien en France se pose.

De plus, la Banque Centrale Européenne (BCE) dispose-t-elle des outils nécessaires pour éviter une crise des dettes souveraines:o: impliquant des pays tels que la France, l'Italie ou l'Espagne ? Si cette dernière se matérialise, elle pourrait surpasser celle de la dette publique grecque de 2010/2012 en raison du poids économique de ces nations.

Quelles implications pourrions-nous craindre pour les marchés actions et obligataires ?

Retrouvez l'intégralité de cette interview en cliquant sur la vidéo ci-dessus.

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