BUSINESS OBJECTS risque un redressement fiscal de 58 MEUR

02/01/2007 - 10:17 - Option Finance

(AOF) - Business Objects a reçu une proposition de rectification de l'administration fiscale française. La proposition porte sur un rehaussement du montant d'imposition de l'ordre de 85 millions d'euros, intérêts de retard et pénalités compris, au titre des exercices 2003 et 2004. La principale question posée par cette proposition de rectification concerne la méthode de valorisation appropriée de certains droits de propriété intellectuelle que Business Objects a transféré depuis la France à sa filiale irlandaise, contrôlée à 100%, en 2003 et en 2004. Business Objects estime avoir utilisé la méthode appropriée pour le calcul de l'impôt payé à l'administration fiscale française et contestera par tout moyen toute imposition supplémentaire. Le groupe a ajouté : "Il ne peut toutefois pas être garanti que la société aura gain de cause, et si une imposition supplémentaire était finalement mise à sa charge, cela pourrait avoir un impact significatif sur les états financiers de la société." (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Business Objects est le leader mondial des fournisseurs de solutions de Business Intelligence (BI). La Business Intelligence intègre les fonctions d'accès, d'analyse et de partage de l'information dans l'entreprise et à l'extérieur de l'entreprise, avec les clients, les fournisseurs et les partenaires. Elle permet aux organisations d'améliorer leur efficacité opérationnelle, de construire des relations profitables avec leurs clients et de développer des offres de produits différenciées. En juillet 2003, le groupe a franchi une étape stratégique importante en rachetant l'éditeur canadien de logiciels Crystal Decisions, ce qui lui a permis de se hisser à la place de numéro 1 de son secteur. Business Objects compte plus de 30000 clients dans 80 pays.

FORCES ET FAIBLESSES

Les points forts de la valeur

- Business Objects est un acteur clé sur le marché de la Business Intelligence, lequel affiche une belle résistance. En outre, le groupe se renforce sur des marchés porteurs. - L'acquisition de Crystal Decisions, achevée en décembre 2003, a permis à Business Objects d'étoffer sa gamme de produits. - La société dispose d'un niveau de liquidités qui lui permet de poursuivre son développement via l'acquisition ou la création de nouvelles technologies. la croissance externe ne devrait toutefois pas constituer le principal moteur de la croissance. - La nouvelle suite logicielle " XI " de Business Object, la première à intégrer complètement les technologies de Crystal Decision, remporte un grand succès.

Les points faibles de la valeur

- La société réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis, ce qui l'expose fortement au dollar. De plus le groupe publie ses comptes en monnaie américaine, tandis que les charges, notamment de Recherche & Développement, sont supportées en euros. - La cotation au Nasdaq, qui est un avantage en termes de notoriété, est également un inconvénient, Business Objects subissant la forte volatilité du marché américain des valeurs de croissance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- L'activité de Business Objects est liée à la croissance économique, dont dépendent les décisions d'investissement des entreprises. - Les ventes de licences sont à surveiller particulièrement car elles traduisent la réelle dynamique d'un éditeur de logiciels. - Les performances du grand rival de Business Objects : Cognos, éditeur canadien de logiciels spécialisés en Business Intelligence apportent de bonnes indications sur la dynamique du marché. - L'innovation technologique est au cœur même de l'activité de Business Objects, qui doit maintenir un rythme soutenu de sortie de nouveaux produits. Le budget de recherche et développement est donc un indicateur important à suivre. - Des rumeurs font de temps à autre du spécialiste français des logiciels d'aide à la décision une proie potentielle. La thèse d'un rachat est crédibilisée par le flottant de 85 %. - Sans fixer d'échéance, Business Objects qui revendique la place de numéro vingt mondial des éditeurs de logiciel, vise le top 10.