GENERALE DE SANTE lance une opération d'actionnariat salarié

02/01/2007 - 18:21 - Option Finance

(AOF) - Générale de Santé va lancer une augmentation de capital -représentant 2% de son capital- réservée à ses salariés. Les actions émises bénéficieront d'une décote de 20% par rapport à la moyenne des cours d'ouverture de l'action Générale de Santé constatés sur les vingt derniers jours de bourse précédant la date d'ouverture de la période de souscription. Cette opération, dans la continuité du premier plan d'actionnariat salarié proposé lors de l'introduction en Bourse, est destinée à l'ensemble des salariés du groupe en France et en Italie adhérents du plan d'épargne d'entreprise. D'après le calendrier indicatif de l'opération, la période de réservation des salariés pourrait s'étendre du 8 janvier 2007 au 23 janvier 2007 inclus. La période de souscription / rétractation serait fixée du 9 au 15 février 2007 inclus pour une augmentation de capital prévue le 5 mars 2007. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

Augmentation de capital

Action qui consiste à augmenter le capital social d'une entreprise en émettant de nouvelles actions. Généralement utilisée en dernier recours pour assurer le financement de l'entreprise (après l'autofinancement et l'endettement). Ce type d'opération est dilutif à court terme pour l'actionnaire. La société propose généralement aux anciens actionnaires de souscrire de nouveaux titres un prix en principe inférieur au dernier cours de bourse.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créé en 1987, Générale de Santé est le leader du secteur privé hospitalier en France avec une part de marché de l'ordre de 12 %. Avec 156 établissements et centres de soins dans le monde (dont 147 en France), Générale de Santé est aussi l'un des premiers groupes européens de soins et services à la santé : soins hospitaliers (Médecine-Chirurgie-Obstétrique, santé mentale, soins de suite et réadaptation, cancérologie-radiothérapie, diagnostic et soins à domicile) et services (hygiène de santé et services hôteliers). Le groupe emploie 15400 collaborateurs et regroupe 4500 praticiens.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La société profite de son statut de leader français des soins de santé privés, qui lui confère un poids certain dans les négociations avec les autorités de tutelle. - Générale de Santé souhaite atteindre une part de marché de 20 % de l'hospitalisation privée en France à moyen terme. Le potentiel de croissance est important dans l'hospitalisation privée puisque le marché reste atomisé avec près d'un millier de cliniques indépendantes. - Le cadre réglementaire évolue positivement, avec la convergence des tarifs entre les secteurs privé et public (T2A) qui aura un effet positif sur la rentabilité dès 2006. - Le groupe prévoit de constituer une société foncière qui accueillera les murs de ses cliniques, ce qui dégagera des ressources pour sa croissance externe.

Les points faibles de la valeur

- La baisse des tarifs des actes de Médecine-Chirurgie-Obstétrique facturés à la Sécurité Sociale (représentant 61% du chiffre d'affaires de Générale de Santé), a été confirmée à -1% pour 2006. Le groupe a décidé la mise en oeuvre de mesures de gestion interne permettant de réduire l'impact de cette baisse des tarifs. - La structure complexe de l'entreprise rend inévitable une certaine inertie entre les prises de décisions et leur application. - La direction a plusieurs fois déçu les investisseurs depuis l'introduction en bourse opérée en 2001. - Les charges salariales sont importantes et le risque d'inflation demeure, les infirmières et les aides-soignantes étant tentées par les salaires plus élevés du public.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les décisions réglementaires prises par le Ministre de la Santé (montant des remboursements de la Sécurité Sociale, hausse des tarifs.) sont à surveiller. - La direction de Générale de Santé a fait de la restauration des marges du groupe son objectif prioritaire. Il faudra donc s'intéresser aux progrès réalisés dans ce domaine (la marge d'EBE s'élevait à 10,7 % à la fin de l'exercice 2003 et à 11,3 % à fin 2004). - Il conviendra de suivre également la politique d'acquisitions du groupe, qui souhaite encore se renforcer en France mais aussi en Italie et dans la péninsule Ibérique. - En outre les rumeurs de rapprochement avec un autre acteur du secteur peuvent faire évoluer le titre.