La tension est montée d'un cran, hier entre Suez et François Pinault, qui est resté flou dans une déclaration à l'AMF, sur ses intentions vis-à-vis du groupe d'énergie et d'environnement. Saisie à nouveau par Suez, qui demande cette fois une "clarification sans équivoque" de la part de Pinault, l'Autorité des Marchés se retrouve ainsi en première ligne.
Le gendarme de la bourse a fait savoir hier qu'il réunirait son collège, qui prendra une décision dans les "tous prochains jours". L'AMF peut forcer l'homme d'affaires à annoncer clairement s'il a l'intention ou non de lancer une offre sur Suez, ou bien se contenter de sa première déclaration, qui laisse toutes les options ouvertes...
Ce sera en tout cas un test important pour le nouveau dispositif règlementaire français en matière de rumeurs d'OPA, entré en vigueur en septembre dernier... Selon 'Les Echos' du jour, l'AMF pourrait s'inspirer des pratiques en vigueur en Grande-Bretagne, où les autorités boursières exigent une réponse claire de la part du prédateur potentiel, mais peuvent lui accorder un délai, en général d'un mois, pour se déclarer.
Un compromis qui ferait l'affaire de François Pinault, qui a visiblement besoin de temps pour étudier une offre et boucler son montage financier ! A l'inverse, s'il renonçait clairement à lancer une offre, il ne pourrait revenir sur cette décision avant 6 mois.
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