Le rebond se poursuit pour Eiffage, qui gagne encore 2% à Paris à la mi-journée après un bond de 5,7% vendredi à la clôture. L'action a touché un pic à 64,80 euros en matinée. Rappelons que son plus bas 2006 date du 21 février dernier à 41,85 euros. Le groupe de construction et de concessions, entouré par les rumeurs depuis la montée en puissance de l'espagnol Sacyr dans son capital, a replacé la semaine dernière le débat autour de ses fondamentaux.
Eiffage a en effet publié un chiffre d'affaires trimestriel très dynamique la semaine dernière, le même soir que le rival Vinci qui a également délivré une performance haut de gamme. De quoi conforter les investisseurs sur les perspectives du BTP et les replacer face à des chiffres plutôt que des rumeurs.
La progression était d'ailleurs d'autant plus robuste que le président de Sacyr a affirmé une fois encore vendredi à Madrid qu'il n'était pas dans son intention de lancer un raid sur son homologue français, mais qu'il chercherait à obtenir une représentation au conseil d'administration en rapport avec son nouveau poids d'actionnaire, soit environ le tiers des sièges.
Dans son rapport annuel 2005, le groupe espagnol de BTP souligne qu'une collaboration entre Eiffage et Sacyr pourrait leur permettre de répondre conjointement à de gros projets, voire à se développer dans les concessions. Le président du groupe basé à Madrid a estimé devant ses actionnaires réunis la semaine dernière en assemblée disposer désormais du temps nécessaire pour discuter de ces questions avec le management d'Eiffage.
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