Clôture Paris : net rebond dans le sillage du dollar

11/01/2007 - 18:00 - Boursier.com

Retour au-dessus des 5.600 pts

La Bourse de Paris a repris 1,96% en clôture, à 5.609 pts sur le CAC40 dans un marché qui a bénéficié de la remontée du dollar et de nombreuses rumeurs d'opérations financière sur de gros dossiers comme Accor ou Suez. Le dollar remontait encore nettement ce jeudi à 1,29/Euro entre banques, au plus haut depuis novembre. Le billet vert profite indirectement du statu quo monétaire de la BCE décidé ce jour, alors que selon le Département au Travail américain, les inscriptions hebdomadaires nouvelles au chômage ont chuté de 26.000 la semaine passée aux Etats-Unis, à 299.000 seulement, au plus bas depuis l'été 2006 ! Un niveau très inférieur au consensus des économistes qui se situait à 320.000. La baisse annoncée du déficit commercial américain hier, qui a décliné en novembre de 1% à 58,2 Mds$, au plus bas depuis l'été 2005, avait déjà contribué à soutenir la devise US. Ainsi, le déficit commercial de novembre est ressorti, ici encore, très inférieur au consensus des économistes US. Ces derniers s'attendaient en effet à un creusement du trou commercial d'octobre à novembre... Côté européen, si le cycle de hausse des taux de la BCE n'est pas terminé, cette dernière a donc passé son tour à l'issue de sa réunion de rentrée... De leur côté, les cours du brut se sont stabilisés sur les 54$ permettant aussi un rebond du secteur. VALEURS EN HAUSSE Geophysique : +5,7% avec l'ensemble du secteur pétrolier qui rebondit à l'image de Technip en hausse de 3,5% Accor : prend 4,7%, dans un marché actif. Dès ce matin, un ordre de 129.767 titres avait donné le ton dans les salles de marché pour un montant de 7,8 ME... Le dossier reste porté par un courant spéculatif concernant le choix que va devoir faire le fonds Colony Capital qui peut théoriquement depuis le 1er janvier convertir ses obligations en actions Accor, ce qui ferait de lui le premier actionnaire du groupe hôtelier avec 10,5% du capital. Interrogé récemment à ce sujet, le président Europe de Colony, Sébastien Bazin, a brouillé les pistes en estimant que les obligations avaient un "bon rendement" et que le passage d'obligataire à actionnaire "avait un coût". Profitant du parcours du titre très favorable, Franklin Resources a eu moins d'états d'âme en déclarant avoir franchi en baisse, le 19 décembre dernier, le seuil de 5% des droits de vote du groupe Accor. Au dernier pointage, le tour de table du groupe se répartissait comme suit : Caisse des Dépôts et Consignations (8,6%), Franklin Resources (5,1%), Capital Group International (4,9%), Société Générale (4,8%), Capital Research and Management (4,6%), Fondateurs (3,3%), Autocontrôle (0,7%), BNP Paribas (0,5%). Notons que dans le cadre d'une étude de la Deutsche Bank sur le Tourisme pour 2007, l'analyste met en avant Accor (avec un avis à l'achat et un objectif de cours de 68 euros), car le groupe pourrait retourner jusqu'à 4 Milliards d'Euros à ses actionnaires sur les prochaines années... Suez : grimpe de 4% dans la foulée d'un bloc signalé à 14H02 pour 5,3 MT dans les salles de marché, soit un montant de 206 ME, ce qui représente 0,4% des parts. Au total, plus d'1% du tour de table a changé de mains sur la séance. Le récent renforcement d'Albert Frère dans le capital de Suez continue d'alimenter les rumeurs sur les marchés. Officiellement, le financier belge, premier actionnaire du groupe franco-belge d'énergie et d'environnement, a renforcé dernièrement sa participation de 8% à 9,1%, pour afficher son soutien au projet de fusion prévu avec Gaz de France. Toutefois, les incertitudes sur cette opération, reportée après l'élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, ajoutées au risque d'une offre rivale montée par François Pinault, pourraient décider Albert Frère à agir en solo, et à élaborer sa propre offre de reprise sur le groupe, estiment certains analystes. Groupe Bruxelles Lambert, le holding d'Albert Frère, pourrait ainsi lancer une offre Suez, dont il conserverait les actifs dans l'énergie, qui pourraient d'ailleurs être réintroduits en Bourse ultérieurement et/ou adossés à d'autres industriels (GDF ou d'autres, selon les résultats de la présidentielle). La branche environnement (eau et propreté) serait quant à elle vendue. Ce matin, le quotidien 'Les Echos' développait cette hypothèse, en estimant que GBL pourrait mobiliser des capitaux plus importants que François Pinault, en s'associant à des fonds amis tels que PAI et KKR. Cohérent économiquement, ce scénario n'en reste pas moins politiquement très sensible en vue des échéances électorales en France, certains ne manqueraient pas d'y voir un retournement du dossier en faveur des intérêts belges aux dépens de la partie française... Iliad : finit en hausse de 4%. UBS a ajusté ce matin à la hausse, de 65 à 71 euros, son objectif de cours sur le second opérateur haut débit du paysage internet français. Pour le courtier, la hausse des clients ADSL continuera à dynamiser l'activité, même si le rythme des souscriptions va mécaniquement se réduire du fait d'un taux de pénétration qui devrait être supérieur à 50% fin 2006. L'analyste ajoute que l'intégration d'AOL France par Neuf Cegetel devrait dans un premier temps bénéficier à Free Ubisoft : prend encore 3,5% sur des achats plus spéculatifs aussi Alcatel-Lucent: termine en hausse de 3% sur de nouveaux achats de fonds Thales : gagne 2,5%, alors que le tour de table reste sous surveillance BNP Paribas : prend aussi plus de 2% après le statu quo monétaire de la BCE VALEURS EN BAISSE Altran : redonne 2,7% sur des prises de bénéfices Scor : finit en repli de 1% EDF : termine stable après son rebond récent



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