Le patron de la Compagnie Générale de Geophysique (CGG) est un homme heureux : approuvé mardi par les actionnaires du groupe parapétrolier, le rachat de l'américain Veritas, qui propulse CGG au premier rang mondial des études sismiques, sera officiellemenr réalisé ce soir à minuit.
Dans un entretien publié ce matin dans 'Les Echos', Robert Brunck, le président de CGG, prévoit un "essor monumental" de ce marché dans les années à venir, et estime que l'acquisition de Veritas devrait rendre l'activité du nouveau groupe moins cyclique.
Pour 2007, il table sur un chiffre d'affaires de 2,7 Mds$ (en hausse de 12,5% par rapport aux 2,4 Mds$ estimés en pro forma pour 2006) et sur un Ebitda proche de 1,1 Md$ (contre 950 M$ estimés en pro forma en 2006).
Il défend le prix élevé de l'acquisition (plus de 3 Mds$) estimant que "nous avons payé ce qu'il fallait pour emporter la mise. Je rappelle - ce n'est plus un secret - que nous étions en concurrence sur ce dossier. Il fallait agir, et agir vite".
A l'issue de l'opération, payée à 50% en cash, la dette du groupe s'élève à 1,7 Md$. Le PDG "aimerait qu'elle soit revenue aux alentours du milliard d'ici à la fin 2008. Un niveau tout à fait raisonnable, qui nous permettrait d'afficher un ratio d'endettement sur fonds propres d'environ 35%".
Côté activité, le dirigeant se montre particulièrement optimiste sur le développement du traitement de données : "en se rapprochant de Veritas, CGG deviendra une référence du marché dans le domaine du traitement de données, segment peu cyclique, et crucial dans notre métier (...) Seuls CGG Veritas et WesternGeco (Schlumberger) maîtrisent ce créneau de l'imagerie, et c'est ce qui me rend confiant pour l'avenir, car on peut parier que cette compétence sera de plus en plus recherchée par les compagnies pétrolières".
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