Fort de sa récente acquisition de Marie Brizard, le PDG de Belvédère, Jacques Rouvroy, n'entend pas s'arrêter en si bon chemin. Dans des déclarations au 'Figaro' de ce mardi, il affiche ses ambitions en matière de croissance externe, de désendettement, et de cessions d'actifs non stratégiques : "Dans les mois qui viennent, nous annoncerons le rachat d'une entreprise dont le positionnement est stratégiquement très intéressant pour notre groupe", a-t-il indiqué.
Cette opération devrait être financée par la trésorerie actuelle (100 ME), compte-tenu du lourd endettement de Belvédère, qui atteint 360 ME pour 140 ME de fonds propres. Le groupe espère réduire cette dette de moitié avant la fin de l'année. Un objectif qui serait facilité par la cession d'actifs non stratégiques : ainsi, Jacques Rouvroy "s'interroge sur la stratégie à adopter" vis-à-vis du pôle non alcoolisé de Marie Brizard (qui comprend les sirops Sport et Pulco) et de son pôle vins, qui produit annuellement 240 millions de bouteilles vendues à bas prix.
Au-delà, le dirigeant prévoit déjà de réaliser une seconde acquisition, en faisant appel au marché : "nous étudions un dossier supérieur à Marie Brizard, une société cotée dans le secteur des spiritueux que nous pourrions acquérir avant la fin de l'année ou en tout début d'année prochaine"... Objectif affiché : franchir la barre du Milliard d'Euros de chiffre d'affaires annuel (contre 800 ME pro forma prévu en 2006), afin d'entrer dans le "Top 10" mondial des groupes de spiritueux.
Une stratégie qui s'inspire ouvertement de celle de Pernod Ricard, devenu en quelques années numéro 2 mondial du secteur, à force d'acquisitions...
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