SAFRAN : Le chiffre d'affaires 2006 a été tiré par la branche Propulsion

16/01/2007 - 08:34 - Option Finance

(AOF) - Safran a publié un chiffre d'affaires 2006 provisoire pro forma de 11,256 milliards d'euros, en croissance de 6,4% par rapport à celui de l'exercice 2005. A devises et périmètre constants, la progression aurait été de 9,7%. Le chiffre d'affaires de la branche Propulsion aéronautique et spatiale a progressé de 12,9% (+16% à dollar constant) à 5,072 milliards d'euros grâce à la forte croissance des ventes de moteurs d'avions civils et d'hélicoptères. Le chiffre d'affaires Equipements aéronautiques a lui augmenté de 4,3% (+8% à devises et périmètre constants) à 2,617 milliards d'euros, ralenti par un décalage de 142 millions d'euros de chiffre d'affaires dû au programme A380. Pour la branche Défense Sécurité, le chiffre d'affaires retenu est de 1,4 milliard d'euros, en progression de 13,6% sur celui de 2005. Toutefois, compte tenu des travaux de clarification comptable actuellement en cours, il existe une incertitude de l'ordre de 40 millions d'euros en plus ou en moins par rapport à ce chiffre. Sur la base des données actuelles et à devises et périmètre constants (avant l'intégration d'Orga, pour l'essentiel), la progression du chiffre d'affaires aurait été de 1,5%. Le chiffre d'affaires de la branche Communications est en retrait de 7,5% à 2,167 milliards d'euros. Toutefois, à périmètre constant, (c'est à dire en tenant compte de la cession des câbles à la fin de 2005), le chiffre d'affaires aurait progressé de 2,8%. L'activité mobile est restée fortement impactée par la chute des prix qui caractérise ce marché (-12% de chiffre d'affaires). L'activité haut débit, en revanche, a enregistré une croissance de 19% liée à une forte augmentation des volumes des terminaux haut débit, des décodeurs et des terminaux d'impression. Au 31 décembre 2006, la dette nette de Safran s'établit à 425 millions d'euros, en légère baisse par rapport à fin 2005 (470 millions d'euros), ce qui traduit, d'après la direction, le maintien d'une situation financière saine et d'une structure de bilan favorable. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

SAFRAN est issu de la fusion de Sagem (deuxième groupe français de télécommunications, troisième groupe européen en électronique de défense et de sécurité) et de Snecma (groupe industriel aéronautique et spatial de premier plan, spécialisé dans la propulsion, les équipements et les services associés). Le Groupe , qui emploie plus de 56 000 personnes, est organisé en quatre branches d'activité : Propulsion aérospatiale, Communication, Equipements aérospatiaux, Défense Sécurité. Le groupe réalise 61 % de son chiffere d'affaires en Europe, 20 % aux Etats-Unis, 9 % en Asie et 10 % dans le reste du monde. L'actionnariat du groupe, en mai 2005, se répartissait entre le public (38,5 %), l'Etat (31,4 %), les salariés (19 %), Areva (7,4 %), BNP Paribas (1,7 %) et l'autocontrôle (2%).

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les forces de la valeur

- Safran dispose d'une solide base dans l'aéronautique et la défense au potentiel de développement substantiel. Safran est ainsi le 3ème acteur de l'industrie européenne de l'aéronautique/défense (derrière EADS et BAE). - La présence dans les communications et dans les métiers de la défense ainsi que la contribution importante des services permet de limiter l'exposition du groupe au cycle de l'aéronautique civile. - La biométrie devrait connaître un flux de nouvelles favorable en 2006 avec une accélération des appels d'offres européens et internationaux. - Le groupe bénéficie d'une capacité d'innovation qui s'appuie sur 14000 personnes dédiées à la R&D. - Le groupe présente une solidité financière qui repose sur un endettement limité et des cash flows récurrents élevés.

Les faiblesses de la valeur

- L'idée de fusionner Sagem et Snecma pour créer Safran a fortement surpris le marché d'autant plus que Snecma avait précédemment refusé une offre de rapprochement avec Thales, invoquant l'absence de logique industrielle de l'opération. La création de Safran résout un certain nombre de problèmes, mais la transaction apparaît, à la plupart des analystes, dénuée de toute logique industrielle sachant que le recoupement entre les activités de Sagem et Snecma est très limité. - L'effet de change reste un risque important pour le groupe, la faiblesse du dollar affectant la rentabilité. - La mauvaise santé des activités de téléphonie mobile de Safran pèse sur les comptes. L'activité devrait toutefois repasser dans le vert en 2006.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Certains analystes estiment qu'une rationalisation du portefeuille d'activités du groupe s'impose autour de quelques axes forts où il dispose d'un potentiel de développement notable. - Safran a annoncé en 2005 la signature de l'accord de cession de l'activité Câbles de Sagem Communication au Groupe General Cable. Le groupe a de plus décidé de consolider ses activités mobiles avec celles du chinois BIRD, partenaire de Sagem Communications depuis plusieurs années.