(AOF) - BioMérieux publiera mercredi matin son chiffre d'affaires au titre de l'exercice 2006. Au troisième trimestre, le spécialiste du diagnostic in vitro a réalisé un chiffre d'affaires de 249 millions d'euros, en hausse de 5,9% à taux de change et périmètre constants. Les ventes sur neuf mois ont atteint 765,4 millions d'euros, en progression de 6,1% en comparable. Les deux activités du groupe ont progressé : +5,2% pour les applications cliniques (86,5% des ventes totales) et +12,2% pour les applications industrielles (13,5%). Fideuram Wargny anticipe pour 2006 une croissance des ventes, hors effet de change, de 6,8%, en haut de la fourchette annoncée par le groupe (5/6%). Selon le bureau d'études, le chiffre d'affaires devrait ressortir en hausse de 4,5% à 1,043 milliard d'euros à données publiées, du fait notamment de l'impact de la cession de la division Hémostase pour 45 millions d'euros en 2005 et d'un effet de change négatif. A 20 fois son anticipation pour 2006, le broker souligne que la valorisation de bioMérieux est supérieure à celle des autres sociétés comparables du secteur. Au regard de cette analyse, Fideuram Wargny renouvelle son opinion de Conserver la valeur en portefeuille avec un objectif de cours inchangé de 52 euros. Au niveau boursier, le titre bioMérieux a connu une croissance régulière en 2006. En un an, son cours a progressé de près de 27%. Aujourd'hui, le titre cède 0,36% à 56,50 euros après avoir touché un record à 56,50 euros le 4 janvier. Les investisseurs suivent de près les avancées technologiques du laboratoire dans le domaine du diagnostic clinique. BioMérieux affronte sur ce marché la concurrence des grands groupes comme Roche, Abbott ou Bayer. (PJ.L.) (AOF)
bioMérieux est un groupe mondial leader dans le secteur du diagnostic in vitro destiné à des applications cliniques et industrielles. bioMérieux conçoit, développe, produit et commercialise des systèmes (réactifs, instruments et logiciels) permettant : - dans les applications cliniques : le diagnostic, à partir d'un prélèvement biologique (sang, salive, urine, etc.), de maladies infectieuses telles que l'hépatite, le VIH, la tuberculose et les infections respiratoires, et de pathologies telles que certaines maladies cardio-vasculaires et certains cancers ; - dans les applications industrielles : le contrôle, à partir d'un échantillon industriel ou environnemental, de la qualité microbiologique d'aliments, d'éléments naturels (eau, air), de surfaces et de produits pharmaceutiques et cosmétiques. Introduit en bourse en juillet 2004, BioMérieux, est entré au SRD le 28 mars 2006.
- bioMérieux pourrait procéder à des cessions d'actifs non stratégiques, notamment l'activité "coagulation" (entre 4 et 5 % des ventes). - Le groupe pourrait également prendre part à la consolidation du secteur.
Les points forts de la valeur
- bioMérieux bénéficie d'un haut niveau d'expertise dans le diagnostic des maladies infectieuses. - Des technologies propres (BOOM[-77]³ ou NASBA[-77]³) justifient son ambition de compter parmi les acteurs de la biologie moléculaire. - bioMérieux bénéficie d'une position de pionnier en microbiologie industrielle et de fortes positions commerciales. - Le groupe dispose d'une présence géographique mondiale. 80 % du chiffre d'affaires est réalisé à l'international. - Le groupe peut se prévaloir d'un management familial et professionnel. - bioMérieux a ramené en 2005 son ratio d'endettement à 9 % de ses capitaux propres, ce qui lui donne la possibilité de réaliser des acquisitions.
Les points faibles de la valeur
- L'environnement dans lequel le groupe évolue est très concurrentiel. - Les marges du groupe sont impactées par la hausse du coût des matières premières, du transport et le renforcement des systèmes d'assurance qualité. - Certains analystes jugent que le groupe n'est pas assez présent aux Etats-Unis (26 % des ventes pour 40 % du marché mondial)