Safran grimpe de 6% à 18,20 Euros ce mardi, dans un marché actif qui salue les comptes du groupe publiés ce matin. Safran a terminé son exercice 2006 sur un chiffre d'affaires de 11,256 Milliards d'Euros, en croissance de 6,4% en glissement annuel. A change et périmètre constants, la hausse serait ressortie à 9,7%, malgré le tassement de l'activité Communications qui recule de 7,5% à 2,16 MdsE.
Le management avait lancé mi-décembre un avertissement, en évoquant un chiffre d'affaires de l'ordre de 11 MdsE et une marge opérationnelle consolidée de l'ordre de 4%. Si l'on ne connaît pas encore les marges dégagées par le groupe, Safran a donc fait mieux que les 11 MdsE de ventes attendues.
Parmi les brokers qui se sont exprimés sur le dossier, Bryan Garnier a vu ses attentes dépassées par la publication du jour. Le broker a tout particulièrement apprécié le niveau d'activité de la branche propulsion, dotée de surcroît d'un carnet de commandes copieux. Ce dernier reste acheteur du titre, estimant toujours que le dossier offre de solides perspectives de redressement en 2007 en le valorisant 19,60 euros par action.
Fideuram Wargny de son côté a porté son cours cible à 21 Euros, soulignant le rôle bénéfique attendu de Francis Mer qui vient d'arriver à la tête du conseil de surveillance. Un grand broker anglo-saxon est lui plus prudent dans l'interprétation des chiffres matinaux, mais maintient son objectif de cours à 20 Euros sur la valeur d'ici un an, en jugeant le potentiel de redressement des comptes "significatif".
Rappelons que Francis Mer vient de prendre ses fonctions de Président du Conseil de Surveillance de Safran. L'ancien ministre de l'économie arrive à la tête du groupe pour tenter de remettre de l'ordre après la lutte de pouvoir qui a fait rage ces derniers mois... Mi-décembre, le Conseil de surveillance avait pris acte de la démission du président du Conseil de surveillance, Mario Colaiacovo, mais aussi de la démission du Président du Directoire, Jean-Paul Béchat, à effet du 2 septembre 2007.
Le Conseil de Surveillance a aussi coopté Francis Mer comme membre du Conseil de Surveillance en remplacement de Pierre Moraillon, nommé Censeur, et Michel Toussan, en remplacement de Xavier Lagarde.
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