Fin 2006, Technip a échappé de peu à une OPA de l'Italien Saipem. Une mésaventure qui a "permis de prendre conscience de notre vulnérabilité", admet le président du groupe parapétrolier, Daniel Valot.
Dans un entretien publié ce matin dans 'Les Echos', ce dernier estime prioritaire de "prendre les dispositions nécessaires" pour sauvegarder l'indépendance de l'entreprise.
La première protection consiste à assurer "une progression régulière du cours de Bourse, ce qui suppose que les résultats financiers soient à la hauteur des espérances". La deuxième protection est de "réfléchir à la stabilisation de l'actionnariat. Nous avons connu pendant des années une période de grande sérénité avec des actionnaires stables tels que Total, Gaz de France et l'Institut français du pétrole. Ce n'est plus le cas, et aujourd'hui, Technip est devenu un groupe typiquement opéable", regrette Daniel Valot. Il n'a pas donné d'indications sur la formation éventuelle d'un groupe d'actionnaires amis...
Par ailleurs, Daniel Valot, qui passera la main le 27 en avril prochain à Thierry Pilenko, a confirmé ses prévisions de résultats 2006. Ils "devraient être en ligne avec ce que nous avions annoncé, à savoir un chiffre d'affaires voisin de 6,8 MdsE et un résultat opérationnel proche de 340 ME".
M. Valot a aussi indiqué que l'une des tâches de son successeur sera de renouer avec la croissance externe, cinq ans après la dernière grande acquisition, celle de Coflexip. Le groupe a en effet retrouvé sa capacité financière, avec une trésorerie nette proche de 1,5 MdE. "A mon sens, il s'agira en particulier de renforcer Technip sur le segment industrie (usines pour la chimie, la pharmacie, les mines et métaux, les biocarburants...), pour rendre le groupe moins dépendant du pétrole et du gaz", a conclu Daniel Valot.
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