Clôture Paris : le CAC au rouge vif

12/05/2006 - 18:00 - Boursier.com

Les taux et l'inflation continuent d'inquiéter...

LA TENDANCE DU JOUR La Bourse de Paris s'enfonçait dans le rouge ce vendredi, en réaction aux craintes suscitées par la décision monétaire de la Fed mercredi, les investisseurs noyés dans l'incertitude concernant les taux et l'inflation. Wall Street qui chutait lourdement hier soir reste en territoire négatif, malgré un déficit commercial américain en repli sur mars, contre toutes attentes. Un marché en très net repli compte tenu de la hauteur persistante des prix du pétrole, autour des 73$ le baril à New York, et d'un billet vert sous haute pression face à la monnaie européenne à 1,2878$/Euro. En conséquence sur la place parisienne, très peu de valeurs résistaient à cette tendance, et comme à son habitude dans un tel contexte, le compartiment technologique était très affecté. Ainsi, le CAC 40 a chuté de 2,14% à 5.150 points. VALEURS EN HAUSSE Dans l'indice parisien ce jour, seul Pernod Ricard évoluait contre le marché, en hausse de 0,1% à 153 Euros, soutenu par des notes d'analystes. Sur le SRD, l'éditeur de jeux vidéo Infogrames résistait sur un gain de 3% à 0,71 Euro dans des volumes épais de près de 15 MT traités. Le président du groupe, Bruno Bonnell, a annoncé aujourd'hui dans un entretien aux 'Echos' que les cessions allaient se poursuivre pour tenter de redresser le groupe. Le dirigeant a notamment confirmé avoir demandé à ses 4 studios internes de réfléchir à des solutions de "MBO" (rachat par les dirigeants), alors que THQ négocie déjà le rachat du 5ème, Paradigm Entertainment. Le dirigeant a également indiqué avoir été approché par le fonds Elevation Partners, mais a précisé que le projet présenté avait été écarté. Ipsos s'offrait une hausse de 0,4% environ, Maroc Telecom et Generale de Sante également dans le vert, parmi les rescapés du jour dans un marché déprimé. VALEURS EN BAISSE Michelin plongeait dans le rouge vif ce vendredi, plus forte baisse du CAC 40, et de loin, en déclin de 8% à 54,70 Euros. Le groupe a tenu ce matin son assemblée générale et fourni des éléments sur ses perspectives 2006. "Les marchés ont été peu porteurs en avril, effaçant une partie de la croissance qu'ils avaient connue au 1er trimestre", a expliqué le dirigeant à ses actionnaires, ajoutant qu'il demeure "prudent" sur le reste de l'année, malgré la dynamique asiatique. La hausse du prix des matières premières, extrêmement conséquente, dans un contexte de marché atone rend difficile les hausses de prix, en particulier en ce qui concerne les poids lourds, en dépit de la bonne tenue des pneumatiques de spécialités. Le PDG Edouard Michelin a précisé que sa vision globale 2006 n'a pas varié : "un résultat opérationnel en progrès et un niveau de marge opérationnelle équivalent à celui de 2005", mais tempère cet objectif en rappelant qu'il sera ardu à atteindre car la marge de manoeuvre se réduit. Cependant, si le 1er semestre s'annonce en retrait "sensible" sur celui de 2005, le second "devrait bénéficier d'une base de comparaison plus favorable et du plein effet des hausses de prix réalisées en 2006", ajoute-t-il. Le secteur des 'Utilities' était à la peine : EDF et Gaz de France ont accusé des replis de 3,2% et 3,6% respectivement. Veolia cédait 1,7% alors que Suez limitait sa baisse à -0,6%. Des constructeurs automobile qui dérapaient en Bourse : Peugeot régressaient de 3% à 51,6 Euros mais Renault se contenait sur une perte de 1,4% à 93,3 Euros. Des opérateurs télécoms qui décrochaient sur la place parisienne : -3,5% pour Iliad et -2,9% pour France Telecom. Dans les réseaux, Alcatel chutait de 2,5% à 10,5 Euros. Arcelor a clôturé en abandonnant 2,3% à 34,6 Euros, après avoir publié ses comptes trimestriels. STMicroelectronics et Soitec dans les semi-conducteurs très affectés également, sur des baisses de respectivement 2% et 4,4%. -2% pour Total, Axa, Danone, L'Oreal et Carrefour. De 1 à 2% de repli : Publicis, EADS, Societe Generale, Credit Agricole, PPR, Vinci, Capgemini...



(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.