SCHNEIDER ELECTRIC : Croissance organique record de 10,7% en 2006

19/01/2007 - 08:11 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires 2006 de Schneider Electric s'établit à 13,730 milliards d'euros, en hausse de +17,6% à périmètre et taux de change courants. " L'année 2006 marque, après deux années de forte progression, un record de croissance organique à +10,7%. Cette performance souligne le succès des initiatives engagées dans le cadre du programme d'entreprise new ", a expliqué le groupe. Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires s'élève à 3,664 milliards d'euros, soit une croissance soutenue de +12,3% en données courantes. La croissance organique s'est élevée à 10,6%. Sur cette période, Schneider a continué à bénéficier d'une demande solide dans quasiment tous ses marchés finaux. Le trimestre est notamment marqué par une excellente performance en Europe, +12,1% en organique, où la tendance favorable de l'activité se confirme. Cette évolution compense largement une croissance inférieure en Amérique du Nord, +4,8% en organique. Les pays émergents génèrent à nouveau une forte croissance, de 15% en moyenne. "La forte croissance organique délivrée par Schneider Electric depuis trois ans et le record atteint en 2006 démontrent le succès de son modèle de croissance, basé sur l'expansion géographique, l'innovation technologique et l'intégration de nouvelles activités. Dans les conditions économiques actuelles, le groupe est confiant dans sa capacité à générer en 2007 une croissance organique supérieure à l'objectif de son programme d'entreprise new", a déclaré Jean-Pascal Tricoire, Président du Directoire de Schneider Electric. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

Croissance interne ou externe

Croissance organique (interne), croissance externe La croissance est dite interne (ou organique) si elle résulte du développement de l'activité propre de l'entreprise. Quant à la croissance externe, elle résulte d'un changement de périmètre de la société par acquisition ou rapprochement avec des sociétés concurrentes ou complémentaires qui permettent d'augmenter le volume d'activité.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Issu du rachat des fonderies du Creusot par la famille Schneider, au XIXe siècle, Schneider Electric est l'un des plus anciens fleurons industriels français. De nos jours, le groupe s'est spécialisé dans la production et la vente d'équipements pour la distribution électrique moyenne et basse tension et les automatismes industriels (contrôle industriel, automates et éléments de motion). Présent dans 130 pays, Schneider Electric emploie plus de 84000 personnes. Annoncée début janvier 2006, la succession de Schneider Electric sera effective en mai. Le PDG sortant, Henri Lachmann, cède les rênes à Jean-Pascal Tricoire, et met en place une structure duale avec conseil de surveillance et directoire.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Schneider Electric s'appuie sur ses relations étroites avec les distributeurs, les équipementiers et ses grands clients pour proposer une gamme large et intégrée, et développer des solutions de pointe, adaptées aux standards locaux. - Fort d'une situation financière saine, le groupe dispose en outre d'une très bonne capacité à maintenir ses marges même en période difficile et à dégager régulièrement du cash. - La cyclicité des résultats est atténuée par la diversité de l'offre du groupe. - Le programme NEW2 vise à faire progresser la marge d'exploitation en réduisant les coûts logistiques et informatiques et en rapprochant les zones de production des zones de croissance. - Schneider jouit de l'une des meilleures expositions du secteur aux marchés émergents (Chine, Asie, Europe de l'Est).

Les points faibles de la valeur

- La baisse du dollar face à l'euro et la hausse des prix des matières premières est pénalisante. - Certains analystes craignent que Schneider ne se lance dans des acquisitions coûteuses. D'ailleurs, le groupe a annoncé en octobre 2006 le rachat de l'américain APC pour 6,1 milliards de dollars, un montant jugé élevé par la communauté financière. Schneider se fixe toutefois un objectif de retour sur capitaux engagés de 3 ans pour chacune de ses acquisitions. - Une baisse du cours de l'action pourrait fragiliser le groupe face à une tentative d'OPA à bon compte sur son capital.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les principaux marchés de Schneider Electric sont l'Amérique du Nord et l'Europe. La conjoncture économique de ces régions influence donc l'évolution du titre. - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et les investissements de production d'électricité. Le potentiel de l'automatisation, dans l'industrie comme à la maison (domotique), semble prometteur. - La question d'une éventuelle diversification du groupe se pose dans la mesure où sur son métier actuel, Schneider Electric ne peut guère effectuer de grands achats pour des raisons de concurrence.