Affaire PTC : VIVENDI marque un nouveau point

19/01/2007 - 08:32 - Option Finance

(AOF) - Vivendi a annoncé que la Cour de Cassation polonaise a cassé la décision de la Cour d'appel de Varsovie du 29 mars 2006 qui avait confirmé la reconnaissance partielle en Pologne de la sentence arbitrale de Vienne du 26 novembre 2004. L'affaire est donc renvoyée devant un tribunal de première instance. A ce jour, la sentence arbitrale de Vienne n'a donc aucun effet en Pologne et au regard de la loi polonaise Telco, filiale de Vivendi, est propriétaire de 48% de l'opérateur de téléphonie mobile polonais PTC. Le groupe de médias et de communication rappelle que cette décision de la plus haute juridiction polonaise fait suite à la décision du 18 décembre 2006 de la Cour Suprême autrichienne qui a confirmé de façon définitive l'inapplicabilité à Telco de la sentence arbitrale de Vienne. Le respect des règles du droit international impose à Deutsche Telekom et Elektrim de reconnaître les droits de Telco sur les titres PTC. Vivendi précise qu'il entend poursuivre toutes les actions engagées en Pologne et dans plusieurs autres pays (Etats- Unis, France, Grande-Bretagne, Suisse) pour faire pleinement valoir ses droits sur les actions PTC et obtenir réparation du préjudice subi, notamment la plainte déposée par Vivendi devant le tribunal fédéral de l'Etat de Washington au titre de la loi RICO (" Racketeer Influenced and Corrupt Organization Act "). (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Jean-René Fourtou, arrivé aux commandes de Vivendi Universal le 3 juillet 2002, a opéré le recentrage du groupe sur les télécommunications (Groupe Cegetel, Maroc Telecom), la télévision à péage et les films (Groupe Canal+), la musique avec Universal Music Group et les jeux vidéo avec Vivendi Universal Games. Par ailleurs, VU détient une participation de 20 % dans NBC Universal issu de la fusion de NBC et Vivendi Universal Entertainment. Après trente mois passés à la tête de Vivendi Universal, Jean-René Fourtou, désormais président du conseil de surveillance, a passé, fin avril 2005, le relais à Jean-Bernard Levy, président du directoire. En avril 2006, le groupe a pris le nom de Vivendi.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Avec 3 milliards d'euros de dettes, et un cash-flow opérationnel de près de 2,5 milliards en 2004, Vivendi a achevé son redressement après avoir frôlé le dépôt de bilan en 2002. - Vivendi détient des actifs performants dans les télécoms (Cegetel, SFR, Maroc Telecom). - VU Games qui avait cumulé 400 millions d'euros de pertes en deux ans, bénéficie de l'énorme succès de " World of Warcraft " lancé en novembre 2004. - Vivendi est relativement à l'abri du ralentissement de la conjoncture économique, en raison de sa faible exposition aux secteurs les plus cycliques comme la publicité. - Les rumeurs de rachat par le groupe Vodafone, ou de fusion avec Lagardère, soutiennent le cours de l'action. Mais les pilules empoisonnées sont nombreuses.

Les points faibles de la valeur

- Certains investisseurs doutent de la pertinence tant stratégique qu'industrielle d'être présent à la fois dans les activités Télécom et Médias. Les dirigeants vont devoir convaincre les investisseurs que le groupe de médias et de télécommunications est capable de se doter d'une stratégie de croissance pour les années à venir. - Universal Music Group doit faire face à un environnement dégradé dans le secteur du disque. Le métier est toutefois en train de trouver un nouveau modèle économique.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- La communauté financière attend que la direction du groupe dissipe les incertitudes entourant la stratégie du groupe. - Notons que le titre bénéficie également d'un intérêt spéculatif, car comme Jean-René Fourtou l'a déclaré, le risque d'une OPA de Vodafone sur Vivendi n'est pas à négliger. - Par ailleurs, on suivra l'amélioration des performances opérationnelles des différents pôles du groupe (Groupe Canal +, Universal Music Group,.). - Dans le divertissement aux Etats-Unis, les accords avec NBC stipulent que Vivendi a vocation à rester minoritaire de VUE ou à sortir soit de sa propre initiative à partir de 2007, soit de celle de NBC à partir de 2010.