Alcatel-Lucent : le pire début d'année possible

23/01/2007 - 14:07 - Boursier.com

Le titre en berne...

Le cap des 90 millions de titres Alcatel-Lucent traités a été dépassé sur le marché parisien vers 14h00, ce qui représente 3,9% du capital du groupe franco-américain. Le titre semble durablement installé sur une baisse de plus de 10%, à 9,75 euros environ. Les commentaires d'analystes ne sont pas tendres depuis ce matin, même si la plupart regrette d'avoir à attendre jusqu'au 9 février pour connaître le détails des comptes 2006 du groupe, afin de localiser les foyers qui ont pu conduire à un net recul des ventes et des résultats au quatrième trimestre. Certains spécialistes, tout en faisant état d'une publication médiocre de la part d'Alcatel, avancent que c'est Lucent, après son sursaut du 3ème trimestre, qui s'est effondré. Intégré sur le seul mois de décembre, le groupe américain ne saurait cependant endosser seul la responsabilité d'un recul aussi profond de l'activité. La déception provient également des indications de chiffre d'affaires pour l'année prochaine : elles amènent à un niveau inférieur à ce que prévoyait un consensus cela dit très dispersé. Seul point plus positif, au niveau purement financier : l'annonce de 200 ME de synergies supplémentaires en 2007, annonce qui ressemble beaucoup à un moyen de faire "passer la pilule" en bourse. Reste que ces économies pourraient encore être cherchées du côté des employés, déjà largement frappés par le plan de restructuration de l'équipementier. Patricia Russo, dont la prise de fonctions est décidément compliquée, n'aura pas trop des 15 jours qui viennent pour présenter une copie de nature à rassurer la confiance des investisseurs, le 9 février prochain. Avec ce revers, les détracteurs de la fusion reviennent en première ligne, à l'image de Dresdner Kleinwort qui rappelle à l'envi que "la combinaison Alcatel / Lucent est l'une des pires possibles dans l'industrie des télécoms". Des bureaux d'études jusque-là plus modérés, qui attendaient de juger sur pièces, commencent à tenir des discours plus sévères. Et certains de rappeler que d'autres mauvaises nouvelles pourraient découler de l'annonce du jour : les agences de notation devraient voir d'un mauvais oeil ce premier échec pour la "jeune" entreprise, déjà positionnée dans la catégorie spéculative concernant sa notation crédit ("BB-", mais perspective "positive" chez Standard & Poor's).



(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.