Altadis rebaptise sa filiale marocaine

24/01/2007 - 18:09 - Option Finance

(AOF) - Le changement de dénomination de la Régie des Tabacs, filiale à 100% d'Altadis, est désormais effectif. Elle est ainsi rebaptisée Altadis Maroc. Après avoir racheté en juillet 2006 les 20% restants du capital de cette société, Altadis a adopté pour sa filiale une dénomination conforme à la structure de marque des entités filiales détenues majoritairement par le Groupe. Avec un chiffre d'affaires hors taxes de 338 millions d'euros en 2005 et un effectif de 1555 personnes, Altadis Maroc est un acteur économique d'ampleur national. Le marché marocain des cigarettes s'établit à 13,8 milliards de cigarettes. Les ventes de cigarettes blondes d'Altadis Maroc sont passées de 5,8 milliards d'unités en 2002 à 8,1 milliards en 2006, grâce aux améliorations apportées à la marque phare Marquise et à l'introduction réussie des marques internationales du Groupe, Fortuna et Gauloises blondes. L'objectif du groupe Altadis est de hisser Altadis Maroc aux meilleurs niveaux de performances pour affronter l'ouverture du marché marocain du tabac prévu en 2010. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe franco-espagnol Altadis, né du rapprochement de la Seita et de Tabacalera, est l'un des leaders de l'industrie européenne du tabac et de la distribution. Il détient des positions clés dans ses trois domaines d'activité : numéro 3 en Europe de l'Ouest sur le marché des cigarettes (avec parmi ses marques phares Gauloises ou Fortuna), numéro un mondial dans le domaine des cigares (Altadis détient l'exclusivité mondiale des cigares cubains) et l'un des principaux acteurs d'Europe du Sud dans la distribution de proximité.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts

- Altadis génère d'importants cash-flows. - A l'échelle mondiale, Altadis est le groupe qui possède la meilleure gamme de marques de cigares. - Le groupe est solidement implanté sur le marché européen. - La diversification des activités du groupe permet une meilleure répartition des risques. Le pôle cigarettes représente 42% des ventes, le reste étant réparti à peu près équitablement entre l'activité cigares et la distribution-logistique. - Le titre revêt un intérêt spéculatif du fait de rumeurs récurrentes sur un rapprochement entre Altadis et le britannique Imperial Tobacco. - Le groupe de possède pas d'actionnaire qui le contrôle: le flottant s'élève à 96%

Les points faibles

- Le groupe doit faire face au déclin des marchés occidentaux, déjà mûrs, où les volumes vendus sont susceptobles de diminuer. - Le relèvement des taxes sur les cigarettes pèse sur le secteur. De même, la répercussion de ces hausses sur les prix de vente affecte la consommation. Le groupe doit réduire ses coûts pour faire face à une conjoncture difficile en France, à l'interdiction du tabac depuis le 1er janvier 2006 dans les lieux publics en Espagne, ainsi qu'à la hausse des taxes décidées par Madrid. - Altadis est en position de faiblesse sur le marché des cigarrettes blondes en Espagne. - Malgré la moindre exposition d'Altadis, la multiplication des procès anti-tabac et l'intensification de la concurrence des produits à bas prix représentent une menace.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Si le secteur est traditionnellement acyclique, l'impact du relèvement des taxes sur la consommation est à suivre, tout comme l'évolution de la concurrence et de l'environnement juridique. - D'autre part, le secteur dépend du cours du tabac, et donc des conditions de la culture de cette plante. - Plus spécifiquement, la capacité du groupe à saisir des opportunités de croissance externe et ainsi à s'imposer dans le processus de consolidation progressif du secteur est à suivre.