HAULOTTE GROUP ne voit pas de signe de retournement de tendance

25/01/2007 - 16:41 - Option Finance

(AOF) - "Nous ne décelons pour l'heure aucun signe permettant d'identifier un retournement de tendance sur le marché de la nacelle", affirme Alexandre Saubot, directeur général d'Haulotte Group, dans les colonnes du "Revenu" à paraître vendredi. Et d'ajouter : "Bien au contraire, la demande reste très soutenue et le vrai enjeu pour notre groupe est de suivre la cadence pour répondre aux besoins de nos clients. Si ralentissement il y a, Alexandre Saubot pense qu'il ne devrait pas intervenir avant la fin de l'année, avec un effet limité sur les ventes de l'exercice. "En tout état de cause, nous devrions surperformer nos marchés", affirme-t-il. Concernant l'objectif de marge de 12% jugé conservateur, Alexandre Saubot rappelle que des facteurs comme l'évolution du dollar ou celle du prix des matières premières peuvent influencer, dans un sens comme dans l'autre, l'évolution des marges. De plus, les frais liés au démarrage de deux usines pèseront sur la rentabilité. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Entreprise plus que centenaire dans le secteur des engins de manutention et de transport, Pinguely-Haulotte, qui a pris le nom de Haulotte Group en septembre 2005, est aujourd'hui le 1er constructeur européen et le numéro trois mondial des nacelles et des plates-formes élévatrices de personnes. Présent sur les 5 continents, le groupe réalise plus de 80 % de son chiffre d'affaires à l'export, dont 69 % en Europe. Pinguely-Haulotte emploie environ 1000 personnes. En 2006, Haulotte Group a annoncé deux nouvelles implantations industrielles en Espagne et en Roumanie.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe conçoit et assemble les machines qu'il commercialise et loue, mais fait largement appel à des sous-traitants qualifiés pour la production proprement dite. La société bénéficie donc d'un outil industriel à la fois moderne et flexible. - Les normes de sécurité de plus en plus strictes en matières d'échafaudage de plus de 3 mètres de hauteur sont une aubaine pour la société. La nacelle élévatrice permet en effet de se passer d'échafaudage. - A travers 12 filiales de distribution, Haulotte vend ses machines sur les cinq continents. - Les activités de location, remises en ordre de marche, offrent des perspectives d'amélioration de leur rentabilité. - Le marché bénéficie actuellement d'un rattrapage. Le développement de l'Asie et de l'Europe de l'Est soutient le marché. - Le niveau d'endettement faible du groupe permet de soutenir un plan d'expansion ambitieux.

Les points faibles de la valeur

- Les différents acteurs du secteur sur le marché européen se livrent une véritable guerre commerciale, renforcée encore par l'arrivée sur le marché européen du géant américain JLG Industries. - Le marché de la nacelle élévatrice est très volatile. - La défaillance d'un des sous-traitants est toujours possible, ce qui handicaperait la société. - Suivant en cela les pratiques de ses concurrents, Pinguely-Haulotte est parfois amené à offrir aux loueurs une garantie de reprise des produits à une valeur résiduelle. Le groupe affirme cependant n'avoir subi aucune perte dans les cas où cet engagement à dû être honoré, dans la mesure où il parvient à revendre rapidement ces produits sur le marché de l'occasion. - Au niveau des opportunités de croissance externe, les acteurs à vendre restent de taille modeste et se limitent aux deux seuls marchés matures : l'Amérique du Nord et l'Europe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Pinguely-Haulotte participe à l'élaboration des règles de sécurité européennes. Tout renforcement de celles-ci ne peut que profiter au cours de Bourse du titre. - Il est important de surveiller l'évolution des tarifs de la concurrence, sur lesquels Pinguely sera forcé de s'aligner plus ou moins si la société veut conserver ses parts de marché. Cela pourrait se faire au détriment des marges, et avoir une incidence négative sur le cours. - La baisse du dollar, qui affecte les résultats du groupe, est un handicap par rapport aux concurrents américains. En cas de hausse du dollar par rapport à l'euro, le compétitivité du groupe est renforcée.