Douche froide pour les spéculateurs ! Le ministre de l'Economie, Thierry Breton, a écarté hier l'idée d'un rapprochement entre Alstom et Areva, estimant que le groupe nucléaire ferait mieux de se concentrer "à 100% sur le succès opérationnel" du réacteur du réacteur nucléaire de troisième génération, l'EPR.
Lors d'un point presse de l'Association des journalistes économiques et financiers, le ministre a estimé qu'en tant qu'actionnaire d'Areva, l'Etat privilégiait "l'aspect opérationnel plutôt que l'aspect acquisitions", et qu'il rejetait "les fusions qui déstabilisent". Areva doit se focaliser "à 100% sur le succès opérationnel du réacteur EPR", a-t-il ajouté.
De quoi calmer les ardeurs du PDG d'Areva, Anne Lauvergeon (dont le mandat actuel arrive a échéance fin juin-début juillet), qui avait déclaré récemment qu'un rapprochement avec Alstom était "un sujet ouvert". Mais aussi celles de Patrick Kron, le PDG d'Alstom, qui avait estimé la semaine dernière que "faire des choses en commun" avec la division Nuclear Power d'Areva (ex Framatome) "aurait du sens".
Rappelons que c'est l'annonce, fin avril, de la vente au groupe Bouygues de la part de 21% de l'Etat dans le capital d'Alstom, qui avait relancé des spéculations d'alliance à trois pour former un géant français de l'énergie.
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