L'OREAL en tête du SRD grâce à ses ventes annuelles

26/01/2007 - 08:59 - Option Finance

(AOF) - L'Oréal gagne 3,73% à 80,65 euros, son plus haut niveau sur trois mois, grâce à la publication de chiffres de ventes annuels de qualité. Le leader mondial des cosmétiques a réalisé en 2006 un chiffre d'affaires de 15,79 milliards d'euros, en progression de 8,7% par rapport à 2005. Sur le seul quatrième trimestre, les ventes ont augmenté de 9,5%. A données comparables, c'est-à-dire à la fois à structure et taux de change identiques, la croissance s'est élevée à 5,8% en 2006, dont une progression de 6,5% au quatrième trimestre. "La progression de notre chiffre d'affaires a été soutenue en fin d'année ce qui a permis d'atteindre l'objectif de croissance 2006 annoncé. Cette croissance a été réalisée grâce à une dynamique retrouvée en Europe de l'Ouest et à la performance remarquable des nouveaux marchés, en particulier le Brésil, la Russie, l'Inde, le Mexique et la Chine. The Body Shop a réalisé un bon deuxième semestre et renforce ainsi la progression du groupe", s'est félicité Jean-Paul Agon, directeur général du groupe. Ces commentaires ont conduit Fideuram Wargny à passer à l'Achat sur L'Oréal avec un objectif de 88 euros. Le groupe avait déjà bénéficié mardi d'un relèvement de recommandation, JP Morgan ayant porté son conseil sur le titre de Neutre à Surpondérer avec un objectif de cours de 85 euros. Le broker prévoyait une croissance organique du chiffre d'affaires de 5,6% en 2006. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITES DE LA SOCIETE

L'Oréal, leader mondial des cosmétiques, intervient notamment dans les produits capillaires, les soins pour la peau, la protection solaire, le maquillage, le parfums et les produits de toilette. Dans la branche cosmétiques (98 % du chiffre d'affaires du groupe), les ventes se répartissent entre l'Europe de l'Ouest pour plus de la moitié, l'Amérique du Nord pour un quart d'entre elles et le reste du monde. Cette branche est divisée en quatre divisions : les produits grand public, les produits de luxe vendus en parfumeries, en grands magasins et en boutiques duty free, les produits professionnels, et enfin la cosmétique active, dont le chiffre d'affaires provient des ventes en pharmacies et espaces beautés spécialisés. PDG depuis seize ans, Lindsay Owen-Jones a laissé en avril 2006 les commandes opérationnelles du numéro un mondial des cosmétiques, tout en restant président du conseil d'administration. La direction générale, elle, a été confiée à Jean-Paul Agon, qui a dirigeait L'Oréal USA jusque là. L'Oréal développe Galderma, une activité dermatologique, conjointement avec Nestlé et possède 10,21% de Sanofi Aventis.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Depuis vingt et un ans, l'Oréal affiche une croissance à deux chiffres de son résultat net opérationnel par action. - L'Oréal bénéficie de la forte notoriété attachée à ses marques mondiales. En outre, le leader mondial des cosmétiques dispose d'une expertise marketing et de capacités d'innovation reconnues. L'Oréal s'appuie sur une réelle expertise misant sur la Recherche et le Développement et l'innovation. Le groupe possède 10,21% de Sanofi Aventis. - L'Oréal ne dépend pas d'une zone géographique (il s'est implanté dans les marchés émergeants très vite) ou d'un type de réseau de distribution en particulier, surtout depuis l'acquisition de The Body Shop, ce qui lui confère des qualités défensives. - La structure financière du groupe, très peu endetté, lui laisse une large marge de manoeuvre pour réaliser des opérations de croissance externe. De plus, la participation non stratégique de 10 % dans Sanofi-Aventis constitue une réserve de fonds de plus de 10 milliards d'euros. - Le titre bénéficie d'un important programme de rachat d'actions. - Le vieillissement de la population est favorable à la vente de produits L'Oréal (cosmétiques et dermatologiques). - On a souvent reproché à L'Oréal son manque d'ambition en termes de croissance externe. Le rachat de Body Shop et le discours volontariste de Jean-Paul Agon en matière d'acquisitions semblent aller dans la bonne direction.

Les points faibles de la valeur

- L'atonie de la croissance en Europe et la pression des distributeurs sur les prix pèsent sur la dynamique des ventes du groupe. - L'Oréal, du fait du choix de distributeurs plus traditionnels, touche moins les jeunes. - Les mouvements de concentration dans le secteur, avec notamment la fusion Procter & Gamble - Gillette, entraînent une intensification de la concurrence. L'Oréal ne peut plus miser, en Europe, sur la croissance externe, dans un marché concentré où il détient beaucoup de parts. - L'Oréal connaît de réelles difficultés au JApon,deuxième marché ondial des cosmétiques. - La structure de l'actionnariat du groupe suscite des interrogations à moyen terme. Depuis la fusion de L'Oréal et son holding de contrôle Gesparal en 2004, la famille Bettencourt et Nestlé détiennent respectivement en direct 28,2 % et 27,1 % du capital. S'ils sont liés pour quelques années encore, ils recouvreront à terme leur liberté. - Attention à la volatilité des marchés émergeants.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le secteur des produits de soin est généralement considéré comme relativement défensif et bénéficie d'une prime par rapport aux autres biens de consommation. - Le groupe est sensible à l'évolution du dollar. Toutefois, pour limiter sa dépendance, L'Oréal a mis en place des stratégies de couverture. - L'Oréal pourrait envisager la cession d'une partie de sa participation de 10 % dans Sanofi-Aventis à partir de 2007.