PERNOD RICARD: Albert Frère monte dans le capital à hauteur de 5,06%

26/01/2007 - 18:13 - Option Finance

(AOF) - La société de portefeuille de l'homme d'affaires Albert Frère a déclaré qu'elle détenait une participation de 5,06% dans le capital de Pernod Ricard et 4,59% des droits de vote. "Cet investissement qui a un caractère stable et amical est motivé par les qualités fondamentales de la société et par ses perspectives de croissance.", a déclaré la holding Groupe Bruxelles Lambert. Et d'ajouter "Cette prise de participation a été réalisée en parfaite transparence entre son Président Monsieur Ricard et les familles Frère/Desmarais qui entretiennent avec lui d'anciennes et excellentes relations". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Né en 1975 du rapprochement des deux éternels concurrents de l'Anisette, Pernod et Ricard, le groupe, purement français à l'origine, puis groupe européen diversifié, est aujourd'hui devenu un leader mondial dans le secteur des vins et spiritueux. Présent sur les cinq continents, Pernod-Ricard est aujourd'hui propriétaire, entre autres marques de prestige, du whisky Chivas Regal, du single malt Glenlivet, du cognac Martell, de Seagram's Gin, ainsi que de nombreux réseaux sur tous les continents. Pernod Ricard, associé pour l'occasion à l'américain Fortune Brands, a conclu le 20 avril 2005 un accord avec la direction du groupe britannique Allied Domecq en vue d'une offre à 10,7 milliards d'euros. Le rachat d'Allied Domecq a permis à Pernod Ricard de monter sur la deuxième marche mondiale du marché des vins et spiritueux derrière Diageo et sur la première marche en dehors des Etats-Unis.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Avec la reprise d'une partie des marques du canadien Seagram en 2001 et d'Allied Domecq en 2005, le groupe, déjà coutumier des acquisitions réussies, s'est définitivement imposé sur le devant de la scène mondiale. - Parallèlement, le groupe a poursuivi les cessions d'actifs non stratégiques pour acquérir le statut de "pure player" des vins et spiritueux. - Pernod Ricard est en train de se désendetter rapidement grâce au free cash-flow généré et à la cession d'une série d'actifs jugés non stratégiques. La vente de Dunkin's Brands, Glen Grant, Old Smuggler et Braemar au premier trimestre 2006, pour un montant net d'impôt d'environ 1,5 milliard d'euros, a accéléré le désendettement au second semestre. - Le groupe est bien exposé aux marchés émergents (Inde, Chine, Thaïlande, Venezuela, Brésil). Il réalise plus de 50 % de ses profits sur des zones à forte croissance (Asie, Amériques).

Les points faibles de la valeur

- L'environnement n'est pas favorable en France, en raison du durcissement de la législation antialcool, et en Irlande, où la fiscalité sur les spiritueux a fortement augmenté. - Le marché des anisettes semble aujourd'hui arrivé à maturité. - Certains analystes estiment que le groupe n'est pas encore assez présent sur la zone Amériques où il réalise désormais un peu plus de 27 % de ses ventes, contre 21 % avant l'intégration des marques d'Allied Domecq. - Compte tenu des niveaux de valorisation atteints par le titre, toute mauvaise nouvelle est durement sanctionnée.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dopé par ses qualités défensives, le secteur des boissons surperforme généralement le marché baissier. - Le marché reste attentif au bon déroulement des différentes étapes qui mènent à l'intégration des marques d'Allied Domecq. En rachetant les deux tiers du portefeuille d'Allied-Domecq, l'autre tiers allant à Fortune Brands pour l'essentiel, Pernod Ricard va en effet renforcer sa présence partout dans le monde mais surtout aux Etats-Unis et en Asie. L'Europe demeurera son plus gros débouché. Numéro deux mondial derrière le britannique Diageo, Pernod Ricard s'est hissé au premier rang hors Etats-Unis. -Le groupe serait en négociation pour racheter la vodka Stolichnaya valorisée à 2 milliards d'euros.