(AOF) - La première étape de la vente des parts de l'Etat italien dans Alitalia doit se clore à 17 heures. Du 30 décembre 2006 au 29 janvier 2007, les candidats au rachat de 30,1% à 49,9% des parts de la compagnie aérienne devaient manifester leur intérêt. Conformément à la loi italienne en vigueur, le repreneur devra lancer une OPA sur l'ensemble de la société car il dépassera le seuil des 30% du capital. Pendant presque un mois, de multiples rumeurs ont couru sur les marchés au sujet des repreneurs potentiels, parmi lesquels Air France, Texas Pacific Groupe et Management e Capitali. Dimanche, Alitalia a déclaré que sa perte, en 2006, allait atteindre les 380 millions d'euros, contre 221 millions anticipé auparavant. La compagnie aérienne a invoqué la concurrence des compagnies à bas prix, la difficulté de réduction des coûts de travail et la forte hausse du prix des carburants. Or, Jean-Cyril Spinetta, le président d'Air France, a plusieurs fois posé le redressement des comptes comme condition sine qua non à la candidature d'Air France-KLM au rachart d'Alitalia. Dans une interview à "La Tribune", Claudio Claudiani, secrétaire général d'un des principaux syndicats de la compagnie, a déclaré "n'avoir pas d'a priori contre une offre d'Air France". Il ajoute: "Nous craignons qu'Air France veuille tirer vers ses propres hubs le marché italien. Avec Alitalia, Air France pourrait, au contraire, développer une très forte intégration industrielle". Les autres candidats sont, selon les dernières rumeurs en date, la compagnie aréienne locale Air One soutenue par Banca Intesa Sanpaolo, le groupe Management e Capitali avec un consortium et le fonds Texas Pacific Group conseillé par Rotschild. A 17 heures, la clôture de l'appel d'offres fera la part entre les intentions réelles de ces investisseurs et les rumeurs infondées.