FRANCE TELECOM : Performance opérationnelle 2006 en ligne

01/02/2007 - 08:12 - Option Finance

(AOF) - France Télécom a publié un chiffre d'affaires 2006 de 51,7 milliards d'euros, en hausse de +7,5% en données historiques et de 1,2% en données à base comparable. La marge brute opérationnelle (MBO) est ressortie à 18,5 milliards d'euros, soit une diminution du taux de marge de 1,4 point (en données historiques et à base comparable), en ligne avec l'objectif annoncé (baisse de 1 à 2 points de marge). Le Consensus Reuters visait des ventes de 51,942 milliards et une MBO de 18,503 milliards. Le cash-flow organique 2006 s'élève à 7,15 milliards d'euros, supérieur à l'objectif annoncé de 6,95 milliards (objectif ajusté, incluant PagesJaunes jusqu'à sa date de cession) L'opérateur a précisé que le résultat net part du groupe 2006 sera compris entre 4,0 et 4,2 milliards d'euros contre 5,7 milliards d'euros en 2005. En termes comparables (c'est-à-dire ajusté des éléments exceptionnels) il est stable, soit de l'ordre de 3,9 à 4,1 milliards d'euros en 2006 contre 3,9 milliards d'euros en 2005. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

France Télécom opère dans quatre activités. Il est ainsi le premier opérateur de télécommunications français pour les lignes fixes. Il est également le premier opérateur mobile français et le numéro deux européen, via Orange. Avec Wanadoo, le groupe est le deuxième fournisseur d'accès à Internet européen. Enfin, France Télécom intervient dans les services aux entreprises, à travers sa filiale Equant. Le groupe se décline désormais sous la forme des divisions " Home " (le résidentiel du marché des particuliers), " Personal " (le mobile), " Enterprise " (le marché des entreprises) et " Directories " (la branche annexe des annuaires Pages Jaunes).

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- France Télécom génère de très importants cash flows. - France Télécom bénéficie encore d'une position dominante sur le marché de la téléphonie fixe. - Sa position sur le créneau de l'ADSL, particulièrement porteur et sa capacité d'innovation sont des atouts. Le haut débit, sous toutes ses formes, paraît ainsi à même d'enrayer le déclin de la téléphonie fixe. La Livebox, qui permet de se connecter sans fil à l'Internet haut débit, mais offre également des services de téléphonie sur Internet et de télévision numérique, rencontre un franc succès. - En 2006, France Télécom a maintenu ses parts de marché dans le haut débit, conservé son revenu mensuel moyen et n'a perdu que quelques lignes dans la voix. - Le plan NEXT, s'il est mené jusqu'à son terme, diminuera les frais fixes de l'opérateur par la suppression de 22000 emplois bruts. Une réduction nécessaire au rééquilibrage de la pyramide des âges. -Si une fusion pan-européenne avec un acteur comme Deutsche Telecom semble peu probable, l'opérateur s'oriente vers des coopérations avec les autres groupes européens, comme le partage de réseaux avec Vodafone en Espagne.

Les points faibles de la valeur

- L'un des défis de l'opérateur pour les années à venir consistera à limiter le recul de son taux de marge brute opérationnelle. - Dans un contexte de déréglementation, la concurrence est de plus en plus rude dans le domaine de la téléphonie fixe, sur lequel les tarifs ne cessent de baisser ainsi que le nombre d'abonnés. - L'endettement toujours élevé limite la marge de manoeuvre de l'opérateur. - Le développement de la voix sur IP via l'ADSL constitue une menace pour l'activité traditionnelle de France Télécom. Le câble et le Très Haut Débit, encore peu développés constituent des segments dans lesquels France Télécom devra également investir. - Equant, qui se fond désormais dans le pôle Entreprise, est en difficulté : avertissement sur les résultats, trésorerie en forte baisse, net recul du taux de succès dans les appels d'offres.... - Le retour à la croissance externe de France Télécom, qui par le passé a coût fort cher à l'opérateur historique, fait naître des craintes chez les investisseurs. Ces inquiétudes se sont notamment manifestées, en 2005, à l'occasion de l'acquisition de 80% de l'opérateur mobile Amena en Espagne pour 6,4 milliards d'euros et de la tentative sur l'intégrateur de réseaux Telindus. - France Télécom reste un acteur de petite dimension dans le marché mobile et DSL aux Pays-Bas : l'opérateur devra soit sortir de ce marché soit s'y renforcer. Au niveau européen, plus largement, France Télécom doit revoir son positionnement et sa stratégie.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Régulièrement épinglé par ses concurrents qui l'accusent d'abuser de sa position de monopole, le titre France Télécom réagit aux décisions de l'Arcep (ex-ART) et du Conseil de la concurrence. - Encore fortement endetté, le groupe est sensible à l'évolution des taux d'intérêt.