M6 progresse entre chiffre d'affaires et relèvement de recommandation

02/02/2007 - 09:48 - Option Finance

(AOF) - M6 progresse de 1,15% à 26,50 euros suite à l'annonce d'un chiffre d'affaires annuel solide et d'un bon début d'année. Le titre bénéficie également du relèvement de la recommandation de Cheuvreux, qui, selon des sources de marché, serait passé de Sous-performance à Surperformance, avec un objectif de cours de 29 euros. M6 a enregistré en 2006 un chiffre d'affaires en hausse de 18,8% à 1,283 milliard d'euros, dont 649,7 millions d'euros (+3,9%) provenant des recettes publicitaires et 633,7 millions d'euros (+29,5%) des autres activités (chaînes numériques, activités de diversifications et droits audiovisuels). Le consensus Reuters visait 1,27 milliard d'euros. M6 a souligné que, sur l'ensemble de l'année, et notamment au quatrième trimestre, malgré la présence d'un effet de base significatif, la chaîne avait renforcé son statut auprès des annonceurs et consolidé sa part de marché publicitaire à 23,15% (source : TNS MI, données brutes). En dépit d'un environnement plus concurrentiel, M6 a atteint en 2006 sa plus haute part d'audience historique auprès des ménagères de moins de 50 ans, à 19,3% contre 19,1% en 2005, et a maintenu sa part d'audience auprès des 4 ans et plus (12,5% contre 12,6% en 2005). Dans son communiqué, M6 n'a pas évoqué ses perspectives, mais dans une interview accordée à "Reuters", Jérome Lefébure, son directeur financier, a indiqué que les recettes publicitaires issues de la grande distribution, qui est autorisée depuis le 1er janvier à faire de la publicité à la télévision, étaient conformes aux attentes. "Sur le premier mois, nous avons une croissance très satisfaisante de notre chiffre d'affaires publicitaire brut de 10,83% dans un marché en hausse de 1,84%", a-t-il précisé. Les résultats de l'exercice 2006 de M6 seront publiés le lundi 5 mars 2007 après clôture de la Bourse de Paris. (C.J.) (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créée en 1987, M6 est aujourd'hui la deuxième chaîne des téléspectateurs de moins de 50 ans. Le chiffre d'affaires se réparti à part presques égales entre les revenus publicitaires, et les activités de diversifications. M6 a assis sa présence dans la télévision numérique en rachetant 100% de la chaîne Téva en 2006. La même année, le groupe a lancé les chaînes Paris Première, TF6 et TPS Star en TNT payante. A travers sa filiale M6 Interaction, M6 intervient dans les domaines de l'édition de presse, de presse gratuite, de la coédition et de la distribution de CD, de vidéos, de produits dérivés, et enfin de la production de spectacles. Via M6 Thématiques, le groupe édite en outre plusieurs chaînes payantes qui sont en cours de cession (TPS). Enfin, M6 possède plusieurs sites Internet, a lancé M6 Mobile en 2005 et a acquis Mistergooddeal, acteur de vente à distance. Vivendi Universal, TF1 et M6 ont signé le 6 janvier 2006 un accord visant à rapprocher les activités de télévision payante en France de Groupe Canal+ et de TPS, en 2007, dans un ensemble contrôlé par Vivendi Universal et dont TF1 détiendra 9,9% et M6 5,1%.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- M6 n'est plus seulement la chaîne des jeunes mais une vraie chaîne généraliste. Le groupe fait de gros efforts d'investissements dans les programmes destinés aux adultes. - M6 tente de limiter sa dépendance du marché publicitaire en diversifiant ses sources de revenus. Le chiffre d'affaires des diversifications est équivalent à celui de la publicité. - La structure financière du groupe est saine. - Depuis que Suez a cédé la majeure partie de sa participation dans M6 (ne conservant que 5 %), le flottant s'élève à 45,7 %, un point positif pour les investisseurs. -La chaîne pourra profiter de l'ouverture de la publicité au secteur de la distribution dès 2007. -M6 a su profiter de la montée en puissance des chaînes thématiques et s'est renforcé dans le domaine de la TNT par le biais de W9, Paris Première, TF6...

Les points faibles de la valeur

- M6 n'est présent que dans l'hexagone et manque de revenus internationnaux. -La diversification du groupe peut apparaître comme une dispersion dans une multitude de petites activités. - Les activités de diversifications de M6 sont encore mal valorisées. - La loi française interdit à un actionnaire de détenir plus de 49 % d'un diffuseur hertzien, privant le titre d'un intérêt spéculatif. -L'augmentation du coût de la grille peut absorber la croissance des revenus publicitaires du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Malgré la diversification de ses sources de revenu, M6, comme ses concurrents, dépend fortement de l'évolution du marché publicitaire, lequel est extrêmement cyclique. Notons que les chaînes françaises vont bénéficier de l'ouverture à la publicité télévisée des secteurs interdits (grande distribution, presse, cinéma), début 2007. - Les baromètres de mesure d'audience (type Médiamétrie) sont des indicateurs intéressants à suivre.