La tension monte entre l'Allemagne et la France à l'approche du 20 février, date prévue pour la présentation du plan de restructuration d'Airbus, filiale d'EADS. Selon le magazine 'Der Spiegel' publié samedi, la chancelière allemande Angela Merkel souhaiterait rencontrer Louis Gallois, le patron d'Airbus, pour préserver les emplois allemands et s'opposer à un transfert des décisions-clés du groupe vers la France. Cette possible rencontre n'a toutefois pas été confirmée par la chancellerie allemande...
De son côté, le ministre allemand de l'Economie, Michael Glos, a menacé de remettre en cause des contrats de défense avec EADS, si les réductions d'emplois ne sont pas équitablement réparties entre la France et l'Allemagne. "Nous sommes déterminés à ce que l'Allemagne reste un pôle de haute technologie pour Airbus, en particulier dans les fuselages", a-t-il indiqué au 'Bild Am Sonntag'. "Si ce n'est pas le cas, l'Allemagne devra réexaminer ses contrats d'armement avec EADS". Une menace de poids, puisque le ministère allemand de la Défense est le plus important client d'EADS, avec la plus grosse commande d'A400M (l'avion de transport militaire d'Airbus), et d'avions de chasse Eurofighter...
L'objectif du plan de restructuration 'Power 8', imposé par les retards pris par le programme de l'Airbus A380, est de réduite les coûts de l'avionneur européen de 2,1 MdsE par an. Les syndicats allemands craignent qu'entre 5.000 et 8.000 emplois soient supprimés en Allemagne (sur 22.000 environ dans ce pays), pour l'essentiel sur le site de Hamburg.
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