FAURECIA a creusé ses pertes en 2006

05/02/2007 - 08:33 - Option Finance

(AOF) - Faurecia a publié des résultats au titre du deuxième semestre 2006 caractérisés par une marge opérationnelle négative. Celle-ci est en effet ressorti à -15,9 millions d'euros, contre +107,2 millions d'euros un an plus tôt. Le taux de marge est ainsi passé de +2% à -0,3%. Sur l'exercice entier, il s'élève à +0,6%, contre +2,4% en 2005. L'équipementier automobile explique ce mouvement par la combinaison de trois 3 facteurs conjoncturels : la chute des volumes en Europe de l'ouest, l'effet ciseau prix/matières premières et les frais de démarrage des nouveaux sites aux Etats-Unis. L'année 2006 a été également marquée par des provisions exceptionnelles pour restructuration (169,2 millions d'euros) correspondant aux plans de réduction de coûts et de redéploiement de l'outil industriel annoncés, et concernant principalement la France et l'Allemagne. Le groupe a décidé d'opérer par ailleurs une dépréciation exceptionnelle d'actifs à son bilan de 233,5 millions d'euros, dont 197,8 millions d'euros au titre de l'activité Intérieur Véhicule et 35,7 millions d'euros portant principalement sur les immobilisations d'un programme Sièges déficitaire aux Etats-Unis. Au total, Le résultat net part du groupe annuel ressort en perte de -447,9 millions d'euros, contre -182,5 millions d'euros en 2005. Il ne sera donc pas proposé le versement d'un dividende au titre de l'exercice 2006. Pour 2007, Faurecia prévoit la poursuite de la croissance du chiffre d'affaires en ligne avec celle constatée en 2006 (+6,1% à données publiées et +0,9% à données comparables) et une amélioration du résultat opérationnel à partir du second semestre 2007. Le groupe vise aussi une réduction significative de ses charges de restructuration et une bonne maîtrise de son endettement (1,698 milliard d'euros à fin 2006). (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Faurecia, filiale à plus de 71 % de PSA Peugeot Citroën, conçoit et produit des équipements pour l'automobile. Le groupe est spécialisé dans les six modules majeurs du véhicule que sont les sièges, les cockpits, les portes, les modules acoustiques, les blocs avant et les échappements. Il se classe à la deuxième place européenne et à la neuvième place mondiale. La société est présente dans 28 pays pour un effectif total de 60.000 personnes.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe bénéficie d'un portefeuille clients relativement équilibré. Ainsi, le poids des constructeurs mondiaux s'est accru au détriment de celui de Peugeot PSA. Faurecia compte désormais d'autres gros clients comme BMW, Volkswagen, Renault Nissan, Ford, ou encore General Motors. - Le groupe détient des positions très fortes dans les cockpits, les portes et les échappements. Il est en outre bien positionné sur l'équipement des modèles récents de véhicules. - Sa politique de Recherche et Développement permet au groupe de concevoir et de mettre à la disposition des constructeurs des innovations différenciantes attendues par les clients finaux.

Les points faibles de la valeur

- Faurecia a du revoir à la baisse en octobre ses prévisions de rentabilité pour l'exercice 2006. L'équipementier automobile souffre de la baisse de la production des principaux constructeurs automobiles et de la hausse persistante du prix des matières premières - Les marges de la société sont sous pression. Faurecia a du mal à faire passer des hausses de prix du faite de la pression exercée par les constructeurs automobiles. - La confiance des investisseurs a été mise à mal au cours de l'été 2006 par une affaire de corruption en Allemagne. Celle-ci a conduit au départ du président Pierre Lévi. Il a été remplacé par Grégoire Olivier, ancien membre du directoire de Safran. La mission du nouveau PDG sera double : reconstruire l'image du groupe et redresser ses comptes. - L'endettement de Faurecia est important. Son gearing est passé de 0,94 à fin 2004 à 1,09 fin 2005.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- L'équipementier automobile, à l'image de ses concurrents, dépend entièrement des commandes des constructeurs, lesquels sont de surcroît de plus en plus exigeants. - Le nombre d'immatriculations de véhicules neufs est un bon indicateur de tendance.