Correctif : VIVENDI chiffre l'impact financier de la fusion TPS-Canal+

05/02/2007 - 12:30 - Option Finance

(AOF) - Dans la dépêche précédente concernant l'intégration du bouquet satellitaire TPS, bien comprendre qu'il s'agit de la première estimation de charges donnée par Vivendi, l'intégration ne sera donc pas, comme indiqué par erreur, plus coûteuse que prévu. Une version corrigée du texte suit : Dans un entretien accordé aux "Echos", Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi, chiffre l'impact financier exceptionnel lié à l'opération de fusion entre Canal + et TPS à environ 350 millions sur le résultat d'exploitation. Le dirigeant précise : "Sur le plan comptable, cette somme va affecter les exercices 2006 et 2007 pour des montants voisins, avec un reliquat prévu pour 2008. Pour l'exercice 2006, l'impact de cette charge exceptionnelle, au niveau du résultat net ajusté de Vivendi, sera de 120 millions d'euros environ". Cependant, en raison de ses bonnes performances opérationnelles, Vivendi maintient son objectif d'un résultat net ajusté de 2,6 milliards d'euros pour 2006. En 2007, le résultat net ajusté devrait être au moins égal à celui de 2006. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Jean-René Fourtou, arrivé aux commandes de Vivendi Universal le 3 juillet 2002, a opéré le recentrage du groupe sur les télécommunications (Groupe Cegetel, Maroc Telecom), la télévision à péage et les films (Groupe Canal+), la musique avec Universal Music Group et les jeux vidéo avec Vivendi Universal Games. Par ailleurs, VU détient une participation de 20 % dans NBC Universal issu de la fusion de NBC et Vivendi Universal Entertainment. Après trente mois passés à la tête de Vivendi Universal, Jean-René Fourtou, désormais président du conseil de surveillance, a passé, fin avril 2005, le relais à Jean-Bernard Levy, président du directoire. En avril 2006, le groupe a pris le nom de Vivendi.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Avec 3 milliards d'euros de dettes, et un cash-flow opérationnel de près de 2,5 milliards en 2004, Vivendi a achevé son redressement après avoir frôlé le dépôt de bilan en 2002. - Vivendi détient des actifs performants dans les télécoms (Cegetel, SFR, Maroc Telecom). - VU Games qui avait cumulé 400 millions d'euros de pertes en deux ans, bénéficie de l'énorme succès de " World of Warcraft " lancé en novembre 2004. - Vivendi est relativement à l'abri du ralentissement de la conjoncture économique, en raison de sa faible exposition aux secteurs les plus cycliques comme la publicité. - Les rumeurs de rachat par le groupe Vodafone, ou de fusion avec Lagardère, soutiennent le cours de l'action. Mais les pilules empoisonnées sont nombreuses.

Les points faibles de la valeur

- Certains investisseurs doutent de la pertinence tant stratégique qu'industrielle d'être présent à la fois dans les activités Télécom et Médias. Les dirigeants vont devoir convaincre les investisseurs que le groupe de médias et de télécommunications est capable de se doter d'une stratégie de croissance pour les années à venir. - Universal Music Group doit faire face à un environnement dégradé dans le secteur du disque. Le métier est toutefois en train de trouver un nouveau modèle économique.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- La communauté financière attend que la direction du groupe dissipe les incertitudes entourant la stratégie du groupe. - Notons que le titre bénéficie également d'un intérêt spéculatif, car comme Jean-René Fourtou l'a déclaré, le risque d'une OPA de Vodafone sur Vivendi n'est pas à négliger. - Par ailleurs, on suivra l'amélioration des performances opérationnelles des différents pôles du groupe (Groupe Canal +, Universal Music Group,.). - Dans le divertissement aux Etats-Unis, les accords avec NBC stipulent que Vivendi a vocation à rester minoritaire de VUE ou à sortir soit de sa propre initiative à partir de 2007, soit de celle de NBC à partir de 2010.